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Iran : Contre-offensives pour annuler la résolution 1803
28.03.2008

Le régime des mollahs a décidé d’ignorer la troisième résolution du Conseil de Sécurité qui lui demande d’arrêter ses activités d’enrichissement de l’uranium. En se basant sur le dernier rapport d’El Baradei, Téhéran estime que cette résolution est injustifiée et a entrepris des démarches officielles et officieuses dans le sens de ce choix.



Démarches officielles | Selon Téhéran, le rapport El Baradei a confirmé la nature pacifique du programme nucléaire iranien et sa conformité aux règlements de l’AIEA. C’est pourquoi le 26 mars, le ministre iranien des affaires étrangères Manouchehr Mottaki a adressée une lettre de réclamation au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

Dans cette lettre, Téhéran proteste officiellement contre les résolutions adoptées ces dernières années par le Conseil de Sécurité sur l’Iran afin de réclamer des dédommagements pour le préjudice qui lui a été infligé.

En guise de preuve de sa bonne foi, Téhéran prône la poursuite de sa coopération avec l’AIEA, coopération qui a permis à cette agence onusienne de constater la nature pacifique du programme nucléaire iranien.

Il s’agit de la seconde tentative officielle dans ce domaine : le 10 mars Téhéran avait organisé une Conférence sur la Coopération entre l’Iran et l’AIEA où les mêmes points de vue ont été exposés par Mottaki et Javad Vaïdi, l’adjoint du chef des négociateurs nucléaires iraniens. En prime les mollahs ont également exposé leurs conditions de la reprise d’un dialogue avec l’Europe.

Démarches médiatiques | Parallèlement à ces démarches officielles, Téhéran utilise ses réseaux d’experts ou de journalistes pour promouvoir sa lecture du rapport d’El Baradei. C’est ainsi que le 26 mars, le quotidien américain « Los Angeles Times » a publié un article [1] pour signaler que les déclarations de Dick Cheney à propos des activités nucléaires iraniennes étaient en décalage avec le rapport des 16 agences de renseignement américaines et surtout en contradiction avec le rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) !

Cette contradiction permet à l’auteur de cet article de prétendre que l’ensemble des déclarations de Cheney et de Bush sur le danger du régime des mollahs pour les pays arabes est dénué de sens ou de logique. L’auteur de cet article n’est autre que Borzou Daragahi, le mari de Delphine Minoui.

Du journalisme militant | Borzou Daragahi écrit toujours ce que Téhéran veut véhiculer comme message. En mars 2007, le régime des mollahs a enlevé des marines britanniques. Quelques jours plus tard, les otages ont été libérés par Ahmadinejad, et l’on a vu alors fleurir ça et là des opinions exprimées par des experts et journalistes proches de Téhéran qui affirmaient que cette libération étaient la preuve de la possibilité d’un dialogue sur le nucléaire avec Ahmadinejad. L’un de ceux qui avaient affirmé cette opinion était Borzou Daragahi. En France, c’est Olivier Roy qui a diffusé cette théorie et en Angleterre, la tâche a été confiée a Pirouz Mojtahed Zadeh.

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| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Décideurs : Analystes & Experts |

| Mots Clefs | Resistance : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : inspections, actions et rapports |

[1Los Angeles Times : « Les déclarations de Dick Cheney sur les intentions nucléaires de l’Iran ne sont pas conformes au rapport de l’Agence » |
Tehran is trying to enrich uranium to weapons-grade levels, he says. The allegation contradicts international findings. |