Accueil > News > Football Iran : L’équipe nationale face à un dilemme !



Football Iran : L’équipe nationale face à un dilemme !
17.03.2008

Au cours des trois derniers mois, le régime des mollahs a essayé sans succès d’engager un entraîneur d’origine étrangère pour son équipe de foot afin d’exploiter son séjour en Iran comme une preuve que la république islamique d’Iran était très fréquentable. Cependant, l’élu ne souhaitait pas vivre en Iran, ce qui n’était pas très bon pour la réputation des mollahs ! Le régime a fini par engager un célèbre footballeur iranien ex-international, en guise de pied de nez à Clemente. Ce choix était aussi une affaire d’image de marque.
| Décodages |



L’entraîneur iranien choisi le 3 mars par le régime des mollahs est en fait Ali Daï, un footballeur iranien de 39 ans, meilleur buteur de l’équipe nationale qui a déjà joué les dépanneurs pour remplacer un entraîneur étranger démissionnaire. Ainsi en 2007, il avait remplacé l’allemand Werner Lorant tout en jouant dans l’équipe Saipa. On peut néanmoins préciser que l’équipe avait remporté le championnat iranien cette année.

Malgré ce très bon résultat, les médias périphériques du régime ne cessent de le critiquer comme pour préparer le terrain à sa prochaine éviction en faveur d’un entraîneur étranger. La plus mauvaise langue est un site francophone de lobbying pro-mollahs qui prétend cyniquement que Daï n’a aucune expérience d’entraîneur.

Mais en vérité, le défaut de Daï est qu’il n’est pas un étranger et par conséquent il n’apporte aucune plus value au régime des mollahs. De plus, il est soupe au lait : il est connu pour sa grosse colère quand des miliciens l’avaient arrêté pour excès de vitesse au volant de sa grosse benz-benz-benz. Notre champion avait promis de les faire virer grâce à des amis mollahs haut placés !

Si ses amis l’ont aidé pour rouler à la vitesse qu’il veut au volant de sa benz-benz-benz, notre champion risque de découvrir que l’amitié des mollahs n’est jamais acquise : ils l’ont engagé comme dépanneur pour faire un pied de nez à Clemente, mais sans croire ni à son talent ni à son avenir d’entraîneur. D’ailleurs, ils ont également engagé depuis peu un autre entraîneur : le turc Engin Fırat âgé de 43 qui est aussi le directeur technique des équipes vietnamienne et mauritanienne. C’est Fırat qui entraîne l’équipe iranienne sur le terrain alors que Daï assiste aux séances d’entraînement sur le bord du terrain.

Cette situation risque de perturber les joueurs qui ne sauront quel entraîneur écouter : le vrai qui n’existe pas officiellement ou le spectateur benz-benz-benz qui a des amis haut placés. Sale ambiance : l’équipe iranienne n’est pas prête de se qualifier.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Resistance : Football comme prétexte |