Hossein Shariat-Madari, dit Hossein Jénaghi ou Hossein, casseur de nez, ex-tortionnaire du régime et actuel rédacteur en chef du principal quotidien iranien, propose des mesures de représailles à l’identique à l’encontre des navires étrangers transitant par le détroit d’Ormuz.

Dans son édito du mercredi, Shariat-Madari estime que le Golfe Persique est dépourvu d’eaux internationales et que le détroit d’Ormuz se trouve dans les eaux territoriales iraniennes. De ce fait, à une distance de 12 miles des côtes iraniennes, ce pays a le droit de fouiller et d’arraisonner tous les cargos afin d’intercepter des armes destinées à déstabiliser l’Iran ! Shariat-Madari signalait que l’arraisonnement pourrait s’étendre aux pétroliers car le pétrole est destiné à certains pays européens qui se montrent très hostiles à la république islamique d’Iran ! Selon Shariat-Madari, si en dépit de toutes les normes internationales, certains pays s’octroyaient de droit de fouiller les navires iraniens, l’Iran pourrait légitimement s’octroyer d’en faire autant.

Ce discours n’est qu’un slogan : en vertu d’un accord maritime datant du temps du Chah, le détroit d’Ormuz est cogéré par l’Iran et Oman. Téhéran ne peut en aucun cas aller fouiller des navires qui empruntent les eaux territoriales omanaises.

Au-delà du slogan, pendant longtemps Téhéran menaçait de couler les pétroliers occidentaux si l’Amérique et ses alliés osaient saisir le Conseil de Sécurité. Nous avons à chaque fois affirmé qu’il s’agissait de menaces sans fondement. Téhéran ne peut en aucun cas prendre des mesures militaires qui mettraient en péril l’approvisionnement pétrolier chinois dans le Golfe Persique.

Finalement, Le Conseil a été saisi et les résolutions se sont multipliées sans que Téhéran ne touche à un seul pétrolier. En évoquant l’arraisonnement des navires en transit, Téhéran limite ses ambitions de nuisances et d’intimidations. C’est plus une débandade qu’autre chose.

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