Les raisons invoquées par Badri sont étrangement les mêmes qu’avaient évoquées les mollahs en décembre 2006 : « se protéger de la dépréciation du dollar sur le marché des changes ». L’abandon du dollar avait alors été salué unanimement par des alter-mondialistes anti-américains, mais aussi par certains républicains américains. Les alter-mondialistes sont les idiots utiles des Etats-Unis car sans connaissances économiques mais mus par une haine idéologique, ils se font les alliés indirects des Etats-Unis pour handicaper l’euro.

En effet, la fixation du prix du pétrole en € est un piège subtil tendu par les américains. Elle a pour but d’attirer sur l’€ des capitaux et faire monter l’€ par rapport au $. D’ailleurs, les déclarations du secrétaire général de l’OPEP ont immédiatement fait monter l’euro à 1,4547 dollars puis à 1,48 dollars !

Cette hausse handicape les entreprises européennes dont les prix dans le monde augmentent (exemple : les Airbus coûtent plus cher que les Boeing). L’apparente faiblesse du dollar fait la force des entreprises américaines et des Etats-Unis.

Cette décision d’abandonner le dollar pour l’euro fait partie des mesures proposées par les mollahs qui en apparence semblent combattre les américains mais contribuent à renforcer les Etats-Unis. Un autre exemple de ce genre est la demande iranienne de faire baisser la production de l’OPEP, baisse qui se traduit par une hausse du baril, une hausse qui bénéficie aux grandes compagnies pétrolières anglo-américaines.

De plus avec l’arrivée de capitaux, la masse monétaire en zone euro augmente et en même temps l’inflation s’emballe en Europe. Nous avons déjà publié un article sur cette politique inflationniste que les américains imposent aussi bien à leurs alliés européens qu’à leurs adversaires asiatiques en poussant par des spéculations à faire monter le prix du baril. A nouveau, tout tourne autour du pétrole : celui qui contrôle le pétrole, son débit, son transit et son prix prend une option pour contrôler les économies de ses adversaires. [1]

Mais celui-ci ne sera pas un mollah, mais plutôt un américain. En abandonnant le dollar au profit de l’euro pour fixer le prix du baril, les mollahs et autres partisans de cette option vont échanger leurs $ en € : comme l’€ est fort, ils devront donner beaucoup de $ pour avoir peu d’€ et dans quelque temps, quand l’€ plongera, ils perdront beaucoup d’argent dans cette aventure.

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