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Iran - France : Fin de semaine mouvementée
04.02.2008

Les relations franco-iraniennes ont connu une fin de semaine mouvementée : des ambassadeurs convoqués dans les ministères du pays opposés et des déclarations enflammées. | Exposé chronologique |



Le 28 janvier, les mollahs ont eu la très mauvaise idée de titiller Paris en évoquant la possibilité d’une réduction des relations commerciales notamment dans le secteur automobile et ce afin de calmer l’ardeur Sarkozy, très engagé pour faire adopter une nouvelle résolution contre l’Iran.

Le vendredi 1er février, le ministre de la Défense Hervé Morin a répondu à cette provocation en affirmant que Paris continuerait car il avait la conviction que Téhéran n’avait pas renoncé au développement des armes nucléaires. Et pour ne rien gâter, à Paris, Rama Yade a convoqué l’ambassadeur des mollahs pour protester à propos d’une nouvelle diatribe d’Ahmadinejad contre Israël.

Cette combinaison peu judicieuse a ravi les mollahs qui ont saisi l’occasion pour concocter une réponse sur mesure en deux temps pour les français. Dans un premier temps, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué dimanche l’ambassadeur de France à Téhéran.

C’est un exemple typique de la diplomatie des mollahs : réaction immédiate mais avec un propos décalé. La France a convoqué l’ambassadeur iranien à propos des paroles anti-israéliennes, Téhéran convoque l’ambassadeur français, non pour réagir contre cette convocation mais pour des sujets moins superficiels : la position « inamicale » de la France dans la crise nucléaire et la future base navale française dans le Golfe Persique qui ne contribuera pas à la paix au Moyen-Orient.

Or, quand Paris avait annoncé la création de cette base militaire, Téhéran n’avait guère fait de commentaires. Les mollahs ont inclus la création de cette base dans leurs présents cahiers des doléances uniquement pour donner plus de poids à leurs critiques et encore plus d’impact à la seconde phase de leur réaction.

Alors que Paris vivait à l’heure nuptiale, les mollahs ont lancé la deuxième phase de leur réponse sur mesure : Ali Ahani, l’ambassadeur des mollahs à Paris, a accordé un entretien à la branche iranienne de RFI. A l’antenne de cette radio très pro-mollahs, Ahani a dit que l’Iran s’attendait à « une politique indépendante de la part de la France et que l’alignement de Paris sur Washington n’était pas dans son intérêt. Il pourrait nuire à l’image de ce pays auprès des Iraniens » (c’est-à-dire les mollahs - ndlr).

Il a précisé qu’« un changement de cette politique pourrait permettre aux français de jouer un rôle positif dans le règlement de ce dossier »« (et un rôle encore plus important dans le domaine commercial - ndlr).

Ce sont là les méthodes de base de la diplomatie des mollahs : réactions biaisées, zigzag, menaces de représailles et promesses de récompenses commerciales.

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Un exemple de promesse de récompense commerciale :
- Iran : Sarkozy, la Russie et les 19 centrales !
- (26 décembre 2007)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : France |

| Mots Clefs | Institutions : Diplomatie (des mollahs) |

| Mots Clefs | Enjeux : Représailles Economiques Iraniennes |

| Mots Clefs | Enjeux : Intérêts Européens en Iran |