Il y a exactement un mois, le 20 décembre 2007, elle avait rencontré les mêmes à Washington avant de reconnaître qu’il y avait « divergences tactiques » entre elle et ses homologues notamment le russe et le chinois. La situation n’a guère évolué depuis, ces deux protecteurs des mollahs lui ont très récemment apporté leur soutien sous la forme d’une préférence pour une reprise des négociations et un élargissement du mandat accordé à l’AIEA au détriment du Conseil de Sécurité.

Le 20 décembre 2007, face à ce front de refus sino-russe, Condoleezza Rice avait même accepté l’idée d’une nouvelle résolution sans de véritables nouvelles sanctions. Comme nous l’avons déjà évoqué sur ce site, cette nouvelle résolution -pas plus que les précédentes- ne sera en mesure d’infliger des souffrances à l’économie iranienne.

Les seules sanctions susceptibles d’affaiblir les mollahs résultent des lois américaines qui sanctionnent les compagnies étrangères qui investissent en Iran. Les américains n’ont pas besoin d’une nouvelle résolution pour des raisons économiques : la seule utilité d’une nouvelle résolution est qu’elle constitue une justification pour le maintien des sanctions bancaires unilatérales imposées par les Etats-Unis aux entreprises étrangères engagées en Iran.

La nouvelle résolution a surtout une portée symbolique : reconnaître le bien fondé de la politique de sanctions imposées par les Etats-Unis, mais également reconnaître l’autorité ou le leadership américain dans la gestion des sanctions contre l’Iran. De ce fait, n’importe quelle résolution sera la bonne pour Washington.

Les Etats-Unis continueront certes de demander une résolution très dure, mais il ne s’agira que de rappeler le bien fondé de la politique de sanctions unilatérales imposées par les Etats-Unis aux partenaires commerciaux de l’Iran. N’importe quelle résolution devrait, selon Washington, entériner ce principe.

La Chine qui pendant longtemps avait préconisé une politique d’avertissement en proposant l’adoption d’une résolution dépourvue de sanctions a sans doute compris son erreur. Elle essaiera de bloquer l’adoption d’une nouvelle résolution afin de priver les américains d’une reconnaissance utile pour la reconduite de leurs mesures punitives à l’encontre des partenaires de l’Iran.

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