Les chutes de neige ont eu lieu dans les régions du nord du pays comme celles de Téhéran, du Kurdistan, de l’Azerbaïdjan et de Guilan. Dans les zones urbaines, il a neigé plus de 43 cm et dans les zones montagneuses, la hauteur dépasse 1 mètre . Dans la ville de Rasht, chef-lieu de la région Guilan les habitants se sont rués vers les pompes à essence ou des supermarchés afin de faire des provision car en 2004, il avait neigé plus de 2 m dans la ville, la coupant de tout contact avec l’extérieur.

Cette fois la population de Rasht se prépare à toutes les éventualités, car la route montagneuse de Tchalouss qui la relie à Téhéran a été ponctuellement ensevelie sous des mètres de neige suite à d’importantes chutes de neige aggravées par la chute de 30 avalanches. Aucune équipe n’a pu intervenir pour rétablir la circulation en raison d’une forte tempête de neige.

Globalement les routes montagneuses sont impraticables, et les routes dans les zones urbanisées comme entre Téhéran et ses banlieues sont qualifiées de très dangereuses. En raison de la dangerosité des transports, mais aussi de l’absence du chauffage par le gaz, les écoles primaires et secondaires ont été fermées à Téhéran qui a connu une nuit à -9° ainsi que dans les villes qui l’entourent, mais aussi à Qom, à Rezayieh et dans les villes du Kurdistan iranien.

Selon les prévisions, la température est en chute libre dans toutes les régions et la nuit prochaine Téhéran passera à -11°. La ville d’Ardebil située au nord-ouest de l’Iran détient le record du froid avec -17° et la température la plus basse a été enregistrée à Chahar-Mahal-Bakhtiari à -25°. Le sud du pays qui a un climat assez chaud est également touché et on s’attend à des fortes précipitations avec des risques d’inondation comme aux alentours de Kermân, ville actuellement touchée par ce fléau (les habitants sont dans une situation difficile et manquent des biens de premières nécessités).

Par ailleurs, le problème des transports ne touche pas uniquement les automobiles : les pistes de décollage des deux aéroports de Téhéran sont impraticables et tous les vols intérieurs et internationaux de la compagnie nationale Iran Air ont été annulés.

Dépassées par les évènements, certaines mairies ont demandé aux habitants de nettoyer eux-mêmes les routes et de ne pas compter sur l’Etat. Pas étonnant qu’à Rasht les gens se ruent vers les pompes à essence ou des supermarchés. Pendant ce temps, le régime n’est arrivé à aucune solution avec le Turkménistan et envisage des coupures de gaz touchant l’ensemble du pays.

C’est le régime qui dit vouloir humilier ses ennemis ! Sans doute, il y a du vrai dans ce slogan car ses ennemis sont les iraniens. Selon certaines rumeurs, les mollahs auraient demandé de l’aide à la Russie afin qu’elle accélère les travaux de pipeline Iran-Arménie dans l’espoir de remplacer le gaz Turkmène par du gaz russe.

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