Les mollahs payent très bien l’heureux élu de préférence d’origine étrangère car ils souhaitent prouver que les meilleurs les fréquentent et que leur mauvaise réputation est le fruit d’une mauvaise propagande américaine. Tout étranger qui se rend en Iran est exhibé comme un trophée médiatique et reçoit en échange des contrats.

Très récemment, Juliette Binoche s’est prêtée à ce jeu et l’été prochain, ce sera le tour de Chris de Burgh, un chanteur irlandais qui a connu un succès planétaire dans les années 80 qui se rendra en Iran pour chanter la paix et le dialogue lors d’un concert à guichet fermé pour 12000 invités du régime.

Pour ce qui est de l’équipe de foot, les mollahs ont cherché à prendre dans leurs filets une ex-star parmi les entraîneurs vacants. L’ancien sélectionneur français Jacques Santini avait été évoqué, mais par chance pour la France, l’affaire n’a pas été conclue.

Les mollahs ont pris le temps de consulter dans toutes les directions afin de trouver un candidat idéalement médiatique : pour meubler le temps et justifier le retard pour nommer le nouvel entraîneur, ils ont même inventé une fumeuse histoire de désaccord entre la fédération iranienne et Ahmadinejad qui aurait voulu nommer un de ses proches !

Il ne faut pas être naïf pour gober ce genre d’histoire. Durant les 6 mois qui se sont écoulés, les mollahs ont frappé à toutes les portes et accumulé des échecs, mais leur agitation est devenue légendaire au point que ceux qui n’avaient pas été consultés ont pris les devants pour présenter leur candidature. Parmi eux, un nom célèbre : Diego Maradona.

Alors que les autres présentaient des CV, Maradona a innové : il a organisé un tournoi de mini-foot et il y a invité l’ambassadeur des mollahs en poste à Buenos Aires. Il lui a offert un maillot dédicacé en lui faisant part de son envie d’aller en Iran pour rencontrer Ahmadinejad qu’il disait admirer pour sa croisade anti-Bush et son amitié avec Hugo Chavez.

Notre petit bonhomme sans scrupule et un peu désargenté se voyait déjà tapant la discute ou le ballon avec le talentueux Mahmoud et espérait que la fameuse hospitalité orientale encouragerait Mahmoud à lui proposer le poste d’entraîneur de l’équipe iranienne.

Malheureusement, la presse argentine s’est montrée sévère avec Diego et lui a rappelé que les mollahs avaient fait exploser une bombe à Buenos Aires pour tuer des argentins. L’affaire est tombée à l’eau. Téhéran a dû se contenter d’Artur Jorge et c’est un bon choix.

Maradona aurait été un mauvais choix car l’équipe iranienne jouera toujours aussi mal même si elle pouvait avoir le meilleur entraîneur. Il est connu que le régime des mollahs demande aux joueurs de perdre car les victoires sont toujours suivies d’émeutes anti-régime. Il n’est pas certain que Maradona aurait accepté de faire perdre ses joueurs.

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