Selon les témoins visuels, 4 hommes armés ont pénétré dans le domicile de Dhia al-Kawaz et ont ouvert le feu sur tout le monde tuant les deux soeurs du journaliste, leurs maris ainsi que leurs sept enfants. Ils ont également fait exploser une bombe pour qu’il n’y ait aucun survivant. Ils ont ensuite quitté les lieux sans être inquiété par des policiers irakiens qui étaient postés à proximité des lieux du meurtre.

Il faut préciser que la police irakienne est essentiellement composée d’ex-agents de la milice islamiste Badr, une milice d’environ dix mille intégristes chiites formés en Iran. A présent, ils portent l’uniforme de la police irakienne et leurs salaires sont payés encore aujourd’hui par le régime des mollahs. Depuis la Jordanie, Dhia al-Kawaz a accusé ces ex-miliciens de Badr du meurtre de sa famille.

Dans la version américaine de cette dépêche, cette accusation a disparu du texte ! Le journaliste est qualifié de baasiste et son opposition à l’ingérence des mollahs en Irak a été minorée. Cette version est conforme à la diplomatie américaine qui n’accepte en aucun cas qu’un moyen-oriental puisse être un patriote (il est qualifié d’anti-démocrate) et par ailleurs les américains refusent d’accuser les mollahs d’ingérence directe en Irak afin de ne pas griller les chances d’une entente avec ce régime. Chaque jour qui passe, le Moyen-Orient souffre un peu plus de cette diplomatie à la fois mauvaise et inefficace.

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