Le régime des mollahs a d’importants problèmes économiques : les capitaux fuient l’Iran et les investisseurs l’évitent. Dans cette situation intenable, les mollahs se montrent partant pour toutes sortes d’aventures médiatiques pourvu qu’elles attirent des capitaux étrangers en Iran.

La dernière de ces tentatives est l’annonce de la construction de cette automobile islamique en collaboration avec la Turquie et la Malaisie, deux Etats très réticents à l’idée d’investir leurs capitaux en Iran surtout dans le secteur énergétique.

L’approche est insistante car les deux Etats ont déjà été sollicités pour investir dans le secteur gazier en panne depuis août 2006 et les deux ont déjà refusé les différentes offres de Téhéran.

L’annonce de la voiture islamique n’a pas été un succès et ce d’autant plus que le secteur automobile des mollahs est en difficulté. Les prix augmentent de 10 à 20% chaque mois car les unités de production des marques étrangères implantées en Iran n’arrivent pas à approvisionner le marché. Cette difficulté de production résulte des sanctions internationales et américaines qui interdisent l’importation de certaines pièces comme les plaques de frein. Les mollahs sont obligés de se les procurer sur les marchés noirs à des prix prohibitifs ce qui augmente le prix des automobiles à la sortie (au compte-goutte) de l’usine et ensuite chez les concessionnaires.

Aucune augmentation de prix n’a été inférieure à 1000 dollars : équivalent de 10 mois de salaire d’un fonctionnaire ou deux mois de revenus minimum du seuil de la pauvreté ! Les prix sont très hauts et l’argent ne vaut plus rien ce qui n’est pas étonnant pour un pays qui a un taux d’inflation de 40%. En fait les augmentations du prix de l’automobile auraient même dû être plus importantes, mais elles sont contenues pour que ce marché ne s’effondre pas complètement. Cette augmentation qui a débuté avant l’été a empêché les iraniens les moins nantis d’acheter des autos d’occasion pour partir sur les routes et camper à la belle étoile.

Pour renouer le dialogue commercial avec la Turquie et la Malaisie, les mollahs ont inventé ces histoires de voiture à la couleur de l’Islam, mais la Turquie a ignoré leur appel du pied et Proton, le constructeur malaisien, a préféré continuer ses discussions avec Volkswagen et General Motors en vue d’un éventuel partenariat.

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