Téhéran avait laissé entendre qu’il n’accepterait pas de nouvelles rencontres sans la libération des Pasdaran arrêtés en Irak pour trafic d’armes et soutien aux djihadistes anti-américains. Mais jusque-là Washington avait fait la sourde oreille à ces demandes et différentes approches des mollahs pour la reprise du dialogue.

Ce dialogue est la preuve de l’omnipuissance du régime des mollahs dans le chaos irakien. Devant le refus de Washington, Téhéran avait intensifié son effort d’ingérence en Irak pas de nouvelles rencontres sans la libération et le verdict est tombé en début de semaine : on a enregistré une recrudescence du nombre des victimes américaines et l’année 2007 a été reconnue comme la plus meurtrière pour l’armée américaine. Washington a donc pris l’initiative de relâcher ces miliciens des Pasdaran en affirmant que ces individus ne représentaient plus aucune menace pour la sécurité irakienne.

Cette décision américaine fait état de l’extrême sensibilité du thème irakien dans la campagne électorale américaine. Elle prouve également que les américains n’ont toujours pas renoncé à leur objectif de trouver une entente régionale avec le régime des mollahs.

Cette libération s’accompagne d’une autorisation d’ouvrir deux nouveaux consulats iraniens en Irak, consulats qui seront gérés par les diplomates iraniens tous issus des Pasdaran, ce groupe qui est officiellement considéré comme une entité terroriste par les Etats-Unis !

Cette double décision a été immédiatement ressentie par Téhéran comme une victoire dans leur relation globale avec les Etats-Unis : selon les mollahs, les américains ne sont visiblement pas dans une disposition hostile malgré la recrudescence du nombre de victimes américaines en Irak. Cette constatation a rassuré les mollahs, et immédiatement, ils ont décidé d’intensifier leur provocation nucléaire sachant que l’Amérique veut une entente quoiqu’il arrive.

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