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Pétrole : L’OPEP ne croit pas à la menace Turque, mais à une autre menace
17.10.2007

Les prix du pétrole ont dépassé pour la première fois de leur histoire les 88 dollars à New York et les 84 dollars à Londres mardi. Selon les médias occidentaux, cette hausse serait due au risque d’une éventuelle offensive turque à la frontière irakienne car le pétrole extrait dans le nord de l’Irak est acheminé hors du pays via un oléoduc aboutissant au terminal Turc de Ceyhan, sur la Méditerranée.



La Turquie a évoqué le recours à l’intervention militaire de l’autre côté de sa frontière avec l’Irak, afin de pourchasser les milices kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Le PKK n’est pas un parti, mais un groupe armé qui a régulièrement recours à des actions terroristes. Ce qui n’est pas évoqué dans les médias occidentaux est que les Etats-Unis utilisent le PKK pour déstabiliser le Kurdistan iranien. Dans un précédent article, nous avions évoqué le risque que représentait cette protection américaine accordée à un mouvement terroriste comme le PKK. A présent, le Parlement truc discute d’une motion visant à autoriser une intervention dans le Nord de l’Irak.

Ces rumeurs ne justifient pourtant pas la hausse des prix du pétrole car les quantités de pétrole Irakien qui transitent par la Turquie ne sont pas très importantes (600.000 bj). Cette hausse est due à un afflux d’argent spéculatif pour pousser les cours vers les 90 dollars le baril et ce afin de faire admettre à l’OPEP la nécessité d’une hausse de sa production. L’OPEP reste insensible à cette agitation et insiste sur le fait que le marché est très bien approvisionné.

Ce refus a un fondement politique : l’OPEP sait que les occidentaux lui demandent d’augmenter sa production d’une quantité équivalente à la production iranienne en provision d’une menace d’embargo sur le pétrole iranien, menace qui aurait pour objectif de faire vraiment peur aux mollahs. Les pétromonarchies de l’OPEP refusent d’être instrumentalisées pour une politique de menaces qui les exposera à des représailles terroristes des mollahs. Leur refus est d’autant plus justifié que l’objectif des Américains n’est pas d’abattre le régime des mollahs, mais uniquement de lui faire peur. C’est pourquoi les pétromonarchies de l’OPEP refusent d’être instrumentalisées.

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Pour en savoir + sur le PKK :
- La Turquie, victime de la politique anti-iranienne des Etats-Unis
- (13 septembre 2007)

L’instrumentalisation pétrolière :
- OPEP : Une petite victoire remarquable pour l’Iran
- (14 septembre 2007)

L’instrumentalisation politique non souhaitée :
- Iran : Les rumeurs de frappes embarrassent les pays du Golfe Persique
- (1er octobre 2007)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Turquie |

| Mots Clefs | Enjeux : Pétrole & Gaz |

| Mots Clefs | Enjeux : OPEP |