Khamenei, le Guide suprême des mollahs, a exprimé publiquement son admiration de la réactivité des étudiants iraniens. « Nous devons craindre le jour où nos jeunes dans les universités n’auront pas la motivation de poser des questions, des problèmes, des demandes... Si nous disons parfois qu’il ne devrait pas y avoir d’opposition contre les responsables du pays, cela ne veut pas dire qu’il ne devrait pas y avoir de critiques... Et ceci s’applique aussi à la direction » du pays, a-t-il conclu.

Encore une fois, il est nécessaire de rappeler que la direction du pays n’est pas entre les mains d’Ahmadinejad mais entre les mains de Rafsandjani. Constitutionnellement, Ahmadinejad n’a aucun pouvoir et le régime l’utilise pour revaloriser les soi-disant réformateurs.

Le régime et ses partisans utilisent une supposée division interne du régime pour inciter les occidentaux à leur donner plus de délais, toujours plus de délais... Comme nous l’avons signalé dans l’analyse consacrée à cette manifestation, cette théorie de division interne du régime retrouve son actualité chaque fois que les mollahs se retrouvent en difficulté dans le dossier nucléaire ou en instance d’écoper de nouvelles sanctions.

Mais chaque fois, le régime innove pour relancer ce débat des tensions internes du régime. Il y eut des contestations par des journalistes ou par des mollahs contestataires, cette fois la contestation est venue des universités qui sont censées être à gauche vue leur référence à Allende ; et cette contestation soi-disant gauchiste a été entendue par le très islamo-réactionnaire Khamenei. Ce dernier a expliqué qu’il n’approuvait pas toutes les décisions du gouvernement. Il peut pourtant abroger ces décisions à tout moment. Il sait pourtant qu’Ahmadinejad applique les directives politiques de Rafsandjani. Les faux Etudiants le savent aussi...

Cette mise en scène maladroite ne convient qu’à ceux qui veulent la survie de ce régime. L’un d’eux s’est aussi exprimé cette semaine à Washington pour soutenir ces étudiants menteurs. La masse des Iraniens n’a pas bougé pour soutenir cette manifestation : c’est peut-être la raison de cette intervention express de Khamenei qui est intervenu avant que cette soi-disant contestation ne s’essouffle et que l’on ne s’aperçoive de l’indifférence du peuple pour ces mises en scène grotesques.

La masse des iraniens n’attend que la fin de ce régime, de ses fausses contestations, ces faux-étudiants et faux journalistes qui plaisent tant aux mollahs et aux Américains. Nous l’avons écrit à l’administration Bush, il y a bien longtemps, mais nous n’avons reçu qu’un mail de mécontentement.

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