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La Chine [1] : l’approche Européenne
07.09.2005 ( nos commentaires )

On pouvait lire ce matin dans le Figaro : Aussi affaiblie soit-elle sur le plan politique, l'Union européenne conserve des armes efficaces lorsqu'elle doit se battre contre la Chine [1]. Dans son bras de fer avec le géant chinois, le Vieux Continent a su brandir des armes de dissuasion diplomatiques qui font la différence avec les Etats-Unis.




« Pour une fois que nous réussissons là où Washington s'est cassé les dents, nous n'allons pas jouer les modestes », se satisfait un négociateur européen faisant allusion à l'échec récent des Américains sur le textile chinois. « Dans une négociation comme celle-là, tout compte, y compris la politique, et les Chinois savent où sont leurs intérêts en bout de course. »



Le site Question Chine.net consacre son éditorial à cette autre victoire de la Vieille Europe et remet en cause le bel optimisme des diplomates européens.

  • Litige sino-européen sur le textile : qui est le dindon de la farce ?

Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a annoncé à Pékin le lundi 5 septembre que les conversations sino-européennes sur le blocage en douane de 80 millions de pièces textiles étaient « terminées ». En fait les “contacts techniques” étaient maintenus et le Sommet entre la Chine et l’Union européenne qui s’était ouvert également à Pékin était prié de trancher. L’impasse était inacceptable.

Pour l’essentiel, il semble que la poire ait été coupée en deux : les Chinois auraient accepté de compter environ la moitié des marchandises bloquées en douane comme faisant partie de leurs futurs quota 2006. Les Européens pour leur part accepteraient le reste comme un énorme dépassement de l’accord signé le 10 juin dernier. Les autres arrangements paraissent secondaires.

Qui paie la facture ? Malgré les propos convenus de satisfaction, il existe une différence visible entre les deux parties. La concession principale faite par l’Europe est immédiate et concrète, celle faite par la Chine est virtuelle : elle signifierait la renonciation à toute croissance des exportations chinoises vers l’UE en 2006, ce qui est peu crédible après ce qui vient de se passer. La suppression des quotas textiles, sans doute inévitable mais très mal gérée par les 25, menait inévitablement à des sacrifices faussement symétriques, au détriment des industriels européens du secteur.

Les Européens semblent plus intéressés par la perspective d’une humiliation des Américains qu'ils ne sont enchantés d’avoir pu résoudre leurs litiges avec les Chinois !

Nous (opposants iraniens) sommes en mesure de nous demander si cette attitude de l’UE vis-à-vis des Etats-Unis ne finira pas par être très préjudiciable aux affaires du monde au moment où la crise iranienne exigerait l’unité de l’occident face à la barbarie et l’intransigeance des mollahs ?

[1faisant allusion à une utilisation malsaine du dossier des droits de l’homme en Chine