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Irak-Iran : Les Britanniques se retirent au profit des milices pro-mollahs
10.10.2007

Le 1er ministre britannique Gordon Brown envisage de réduire le contingent militaire britannique en Irak qui devra passer de 5.500 à 2.500 hommes environ d’ici le printemps prochain. La Grande-Bretagne veut passer du rôle militaire à celui d’observateur dans une région qui sert de couloir d’accès aux agents encadrés par les Pasdaran. | Décodages |



L’armée Britannique a déjà commencé dès la fin août 2007 à confier le contrôle de Bassorah aux forces de l’ordre irakiennes. La première phase de l’opération s’est immédiatement soldée par une reprise en main du centre de commandement de la police à Bassorah par les miliciens chiites de l’Armée du Mahdi, groupe armé financé et équipé par les Pasdaran.

Selon des témoins, les policiers avaient déserté le bâtiment à l’arrivée des hommes de l’Armée du Mahdi : Il faut préciser que ces forces de l’ordre irakiennes sont également rémunérées par le régime des mollahs ! Selon Gordon Brown, la situation dans la ville de Bassorah est relativement stable car les Irakiens eux-mêmes sont « en état de garantir la sécurité dans le pays » !

Cette situation qui permettra aux miliciens chiites de prendre de facto le contrôle d’une partie de l’Irak convient aux Britanniques qui sont les alliés historiques des chiites et même les concepteurs d’une bourse d’études richement dotée qui a financé la formation des mollahs chiites depuis leur apparition dans la seconde moitié du XIXe siècle.

On se souvient également que récemment, Chatham House, le centre de recherches en relations internationales du Foreign Office, avait laissé entendre qu’il fallait reconnaître le rôle national de Moqtada Sadr et recommandait un retour au principe du fédéralisme. Le fédéralisme confierait la presque totalité des sols riches en pétrole (du sud et du centre) à la communauté chiite irakienne, une communauté qui est infiltrée par les mollahs, alliés historiques de la Couronne Britannique.

Le Projet d’un Irak fédéraliste ne convient pas aux mollahs car la balkanisation de l’Irak peut menacer l’intégrité territoriale de l’Iran. De plus, les mollahs préfèrent un Irak uni où ils disposeraient d’un Moqtada Sadr qui jouerait un rôle perturbateur comme le Hezbollah au Liban. Les pétromonarchies arabes s’opposent également à ce projet fédéraliste car elles sont hostiles à un renforcement des chiites. Le projet n’a pas de chance d’aboutir, mais en se retirant les Brits [1] contribuent à renforcer ponctuellement les milices chiites.

Explications | La Grande-Bretagne se retire de la zone chiite pour accélérer le renforcement des mollahs et les Pasdaran dans cette zone à un moment où ces derniers mènent la vie dure aux Américains dans le but de faire reconnaître leur rôle régional. La Grande-Bretagne est l’un des plus importants partenaires commerciaux des mollahs, mais contrairement aux autres Européens, les Britanniques n’ont pas des intérêts « en Iran », mais « avec l’Iran ».

En fait, les Britanniques cherchent à protéger les mollahs en essayant de neutraliser le projet américain de remplacer les mollahs par des « chiites laïcs pro-américains » (qui de facto n’appartiennent pas à la sphère d’influence de la Grande-Bretagne).

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Le retrait : Gordon Brown réalise une demande exprimée par les mollahs...
- Iran : les mollahs saluent l’arrivée de Gordon Brown à leur manière
- (11 mai 2007)

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Grande-Bretagne |

| Mots Clefs | Décideurs : Brits : Blair, Brown... |

| Mots Clefs | Terrorismes Islamiques : Ingérence des mollahs en Irak |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : IRAK |

[1Ils nous les Brits !