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La Chine [2] : l’approche Américaine
07.09.2005 ( nos commentaires )

Le développement rapide de l'économie chinoise et l'augmentation de la puissance de la Chine sont favorables à la paix et à la prospérité du monde, a déclaré le 6 septembre à New York l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Alfred Kissinger.



Henry Kissinger a dit qu’il n’est pas d’accord avec les affirmations d’une « menace de la Chine pour le monde ». Il a estimé que la Chine ne constitue pas une menace militaire pour les Etats-Unis. L’essor économique chinois est vraiment un défi pour les Etats-Unis, mais c’est en effet un problème de concurrence internationale, a-t-il conclu.

Kissinger a indiqué que les relations sino-américaines sont généralement bonnes. Mais, il faut davantage de dialogue entre les gouvernements des deux pays, a-t-il poursuivi, afin d’élargir les échanges entre les deux populations et réduire leurs divergences. Il a enfin souligné que les controverses sur les relations sino-américaines au sein des Etats-Unis devraient être traités à long terme.

L'administration Bush a obtenu la coopération de Pékin pour la lutte contre le terrorisme international, sa neutralité de facto dans l'affaire irakienne et finalement son aide pour dénouer, si c'est possible, la crise nucléaire en Corée du nord. Les deux grands pays ont ainsi scellé une quasi-alliance informelle.

Le traitement de la question de Taiwan est la clef de cette entente. L’administration Bush a réussi à convaincre Pékin de sa volonté de s’opposer à la fois à un éventuel usage de la force par la Chine et à l’évolution de Taiwan vers l’indépendance. Les dirigeants chinois ont intégré cette double conviction parce qu’ils savent que l’administration Bush a besoin d’eux dans l’affaire coréenne et au Moyen-Orient. Tant que l’Amérique ne cherchera pas à forcer le pouvoir chinois à se réformer, d’importantes relations non-antagonistes peuvent se développer sur une base de donnant-donnant.

Henry Kissinger, l’architecte du rapprochement sino-américain dans les années 70 est un fin observateur de la vie politique chinoise. Il est apprécié des chionis et d’ailleurs, il s’était rendu à Pékin en 2002 et avait rencontré Hu Jintao alors vice-président.

À cette occasion, Hu avait souhaité que Kissinger ainsi que les personnalités de divers milieux américains continuent à jouer un rôle actif dans l’amélioration et le développement des relations sino-américaines, tout en éliminant toute perturbation.

Peut-être juge-t-il utile de rappeler les bonnes résolutions mutuelles à ces partenaires virtuels de Washington à mesure que nous rapprochons d’une Saisine du dossier iranien par le Conseil de Sécurité de l’ONU.

La phrase clef d’Henry Kissinger à ses amis chinois est : « les relations sino-américaines au sein des Etats-Unis devraient être traitées à " long terme " ».

Le sommet sino-américain prévu à la Maison Blanche le 7 septembre a été reporté en raison de la catastrophe de La Nouvelle Orléans. HU Jintao et George Bush se rencontreront en septembre au cours de célébration à New York du 60e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies.