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Iran : Commémoration anti-Israël et triche (Photos)
06.10.2007

C’est le problème essentiel de tous ceux qui organisent des manifestations, ils ont tendance à gonfler les chiffres. En France on arrive à se faire une idée en faisant la moyenne entre les chiffres de la préfecture et ceux des organisateurs. En Iran, les deux étant confondus, il n’y a pas de certitude sur le nombre réel, ni de conflit sur le nombre mais le régime a l’obligation de remplir les rues pour apporter la preuve qu’il est très populaire. Hier le régime des mollahs célébrait la Journée anti-Israélienne de Qods et devait effacer le souvenir de l’échec de cette même commémoration en 2006.



Selon les médias du régime, la foule avait répondu massivement à l’appel de ses dirigeants. Il faut savoir que cette commémoration de la Journée de destruction d’Israël a nécessairement lieu le dernier vendredi du Ramadan. Qui dit vendredi, dit désertion totale de la ville et ce d’autant plus qu’il faisait très beau hier en Iran.

Pour mettre toutes les chances de son côté et éviter le boycott de l’année dernière (moins de 4000 manifestants), le régime avait déplacé la journée de célébration des instituteurs pour la faire coïncider avec la Journée de Qods.

Les instititeurs iraniens vivent en dessous du seuil de pauvreté, comme d’ailleurs plus de 85% de la population. Mais ils sont plutôt solidaires entre eux et profitent des différentes occasions pour faire entendre leurs revendications de salaire. Le régime espérait réccupérer cette masse, mais il semble que les instituteurs n’ont pas été dupes. D’après les photos, les mollahs ont dû se rabattre sur les miliciens, les vieilles femmes et les petits enfants habillés en miliciens. Il n’y a aucune photo aérienne pour rendre compte de la soi-disant large paticipation des iraniens à cet évènement (qui aurait réuni moins de 10,000 personnes à Téhéran qui compte presque 13 millions d’habitants).

En revanche, le régime a trouvé le moyen de surmédiatiser l’évènement : Les différents dirigeants ont tenu des propos très anti-Israéliens qui ont été diffusés très largment. Cette surmédiatisation a masqué le nouvel échec de mobilisation du régime, échec qui minimise la portée nationale de cette mise en scène médiatique.

Dans son discours Ahmadinejad s’est engagé à poursuivre la lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine. Si ce discours peut impressionner les Européens, il déplait aux iraniens car ils ne supportent pas que leurs revenus pétroliers soient dépensés pour ceux qui ont aidé Khomeiny à prendre le pouvoir pour détruire ce pays et par la suite se sont rangés derrière Saddam Hussein quand ce dernier était en guerre contre l’Iran.

De plus les universités iraniennes islamisées (depuis Khomeiny [1]) accueillent gratuitement uniquement les «combattants palestiniens» du Hamas, du Hezbollah, du FPLP ou du Jihad Islamique, alors que les Iraniens doivent payer pour accéder aux études supérieures et le droit d’inscription pour 3 mois d’études équivaut à 4 mois de salaire d’un fonctionnaire (idem pour l’accès au soins hospitaliers, gratuits pour les plaestiniens - payant pour les iraniens). L’ennemi en Iran, le facteur d’exclusion, pour la couche populaire n’est pas l’Israël, mais le « parasite palestinien ».

Ces discours pro-palestiniens sont très déplaisants aux oreilles des iraniens et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les iraniens ne participent pas à ces manifestations commandées. Les discours et les thèmes sont répétitifs (référendum pour déplacer Israël en Alaska, Israéliens exterminateurs) et les dirigeants ne proposent aucune solution pour sortir le pays de son marasme économique. D’ailleurs, il ne s’agit pas seulement d’Ahmadienjad, les différents responsables du régime (y compris Rafsandjani, le chouchou de l’IFRI) ou des ministres prennent la parole pour invectiver les juifs, ce qui leur permet de ne pas parler du bilan de leur ministère ou de la situation économique du pays.

C’est par exemple le cas du ministre de l’intérieur qui semble dépassé par l’ampleur de la criminalité des plus jeunes due à l’usage massif d’une nouvelle drogue, le Cristal.

Le sinistre Mostafa Pour-Mohammadi qui ne voulait pas rester dans l’ombre d’Ahmadienjad a rappelé à son public les noms que le saint Coran a employé pour qualifier les juifs : « des menteurs, des falsificateurs de Coran, des racistes, des déviants mentaux, des meurtriers, des bouchers, des corrompus, des fous à lier et des cupides... » Le ministre a précisé que le monde se divisait en deux parties, l’une est dirigées par ces sionistes et l’autre par la république Islamique d’Iran qui entend continuer la lutte pour délivrer l’autre partie.

Note IRAN-RESIST | Que Dieu nous en préserve.

Mais en attendant, une écrasante majorité des iraniens boude ces commémorations. Bien que la participation à des manifestations ou élections organisées par le régime soit obligatoire pour tous les miliciens, les fonctionnaires et les étudiants, et que l’absentéisme soit puni par des retenues sur les salaires, un licenciement ou une explulsion définitive de l’université. La preuve en photos : les jeunes ont boycotté cette manif et le régime n’a même pas réussi à aligner les 40,000 bassidjis chargés de la sécurité de Téhéran. Sur des photos d’une agence officielle du régime on voit quelques dizaines de miliciens, leurs familles au complet, des personnes âgées qui ont peur pour leur retraite, des écoliers et quelques « Pintades de Téhéran »...

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Mères, épouses et filles des miliciens : visiblement pas heureuses d’être vu en train de manifester en faveur du régime

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Jeunes et enfants de la milice Bassidj : 20% des manifestants

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Membres de la milice anti-émeutes (peu nombreux et haïs par tous le monde - ils gardent leur cagoule)

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Traditionnelle photo de la Journée de Qods

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Les appelés des Pasdaran

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L’authentique « Pintade de Téhéran », certifiée Delphine Minoui, avec la fameuse mèche qui dépasse !

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L’authentique « Pintade de Téhéran » dans une tenue de « jeune mère dynamique »

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à propos de l’authentique « Pintade de Téhéran » avec la fameuse mèche qui dépasse !
- Iran : Le dialogue à guichet fermé !
- (02 Septembre 2007)

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La défense de Téhéran est assurée par plusieurs forces dont les deux divisions (40,000) de la base Sar Allah, mais également les bassidjis, les Ansar-e Hezbollah et les agents en civil des forces spéciales Pasdaran-Velayat (NOPO). Leur désorganisation est légendaire. Les manifestations nocturnes en 2003 et des manœuvres conjointes urbaines en 2005 entre les différentes troupes chargées de la Défense de Téhéran l’avaient prouvé.