Le président « Ahmadinejad dit que le programme est pacifique. Finalement, nous ne le croyons pas. Tout le monde sait que ce programme est à visée militaire », a déclaré Martinon devant la presse.

« La question n’est pas close. Nous avons tout lieu de penser que ce qui se développe dans la centrale de Natanz n’est pas pacifique. Nous avons un faisceau d’indices très puissants pour nous amener à cette conclusion », a-t-il insisté.

Nous ignorons quel est ce faisceau puisque personne n’a jamais pu visiter Natanz. Cette intervention est une copie des propos tenus par Nicolas Burns, le n°3 du Departement d’Etat. La déclaration donne l’impression que Nicolas Sarkozy veut convaincre son allié Américain pour qu’il marche avec lui et convaincre les médias que la France n’est pas une girouette qui change sans cesse d’avis comme son ministre des affaires étrangères.

Pourquoi cet empressement à convaincre ? Sans doute parce que la veille, Bernard Kouchner avait rencontré Manouchehr Mottaki, le ministre iranien des Affaires étrangères, en marge de la 62e séance de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York.

Selon une dépêche AFP, Kouchner avait encore présenté ses excuses en affirmant que les médias avaient dénaturé ses déclarations sur l’Iran. Il avait également rassuré son interlocuteur en lui précisant que contrairement à « d’autres pays » (les Etats-Unis -ndlr), la France ne soutenait que la voie diplomatique et ce via l’AIEA et son directeur El Baradai, un homme qui estime que le Conseil de Sécurité ne doit pas pénaliser l’Iran !

La France joue sur tous les tabeaux et ajoute au désordre qui règne dans cette crise.

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