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Iran : Le chantage pétrolier des alliés de Téhéran
07.09.2007

L’économie iranienne va de mal en pis et les caisses sont vides. Les grands pays rechignent à investir dans le secteur pétrolier iranien et ont du mal à continuer à soutenir les mollahs qui refusent d’appliquer les exigences du Conseil de Sécurité. Ce double isolement place le régime dans une situation d’infériorité.



Les mollahs doivent sans cesse proposer des coopérations économiques à des partenaires improbables afin de s’assurer leur soutien dans le bras de fer qui les oppose aux Etats-Unis dans l’arène de l’ONU.

Ceux vers qui se tournent les mollahs savent que le régime est aux abois et ils entendent en profiter. En mai 2006, Mehdi Bazargan, directeur du Centre iranien d’Etude et de Développement Pétrolier, avait annoncé que le pays avait besoin en 2007 d’au moins 7 milliards de dollars d’investissement étrangers pour développer ses gisements pétroliers et gaziers de Parsi, Shadgan, Pazenan, Gachsaran, Karanj, Azadegan Nord, Jofair, Maroun et Mansouri.

Les mois ont passé et aucun contrat ne s’est concrétisé. Pour limiter les dégâts, les mollahs doivent sans cesse trouver des combinaisons pour intéresser les investisseurs étrangers.

Très récemment, ils ont fait des offres alléchantes à la Turquie assorties de proposition de construction de plusieurs centrales thermiques en Iran à des entreprises Turques.

Le 16 février 2007, le régime des mollahs avait tenté ce genre de combine avec l’Indonésie. Le projet phare de l’accord était la construction d’une usine d’engrais par les Indonésiens en Iran en échange de l’achat de gaz iranien par ces derniers. On vient d’apprendre que ce pays musulman et non-aligné (qui intéresse les mollahs à ce double titre) a refusé l’offre à moins que les mollahs n’acceptent de lui vendre du gaz iranien au cinquième du prix du marché.

Les interlocuteurs des mollahs profitent pleinement de la situation. Parallèlement à cette mauvaise nouvelle pour l’avenir économique du pays, nous avons appris que de hauts officiels Indiens et Iraniens avaient décidé de reprendre les négociations pour le projet de construction du gazoduc Iran-Pakistan-Inde. Ce regain d’intérêt est dû au fait que le projet du « gazoduc de l’amitié » est assorti d’un contrat de vente de gaz au 70% des prix de base pratiqués par Téhéran.

Dans la même veine, les médias ont aujourd’hui également fait état d’un contrat de 200 à 250 millions de dollars avec la Biélorussie pour le développement du champs pétrolier de Jofair (d’une capacité de 2 milliards de barils) qui avait été initialement proposé à l’Inde. Ce dernier contrat est encore un contrat buy-back où le prix du baril sera inférieur à 15 dollars. La Biélorussie n’a pas besoin de ce pétrole, la totalité de ces besoins pétroliers sont fournis par la Russie qui lui a fourni 19,6 millions de tonnes en 2006 et lui en fournira 22 millions cette année. Si la Biélorussie a répondu présent à l’appel des mollahs, c’est bien parce que ces derniers ont très peu d’alliés et que les prix étaient vraiment au choix de l’investisseur.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur le contrat avec l’Inde :
-  Iran : Un gazoduc qui gâche la vie des mollahs
- (4 Août 2007)

combines pour encourager l’investissement en Iran :
-  Iran : Les mollahs courtisent les Turcs
- (30 août 2007)

| Mots Clefs | Enjeux : Pétrole & Gaz |

| Mots Clefs | Enjeux : Buy Back |

| Mots Clefs | Enjeux : Gazoduc, Oléoduc & pipelines |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Inde |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Turquie |