Côté libération, il y a aussi pas mal de confusions. Le Pakistan a refusé de prendre part à des déclarations communes avec le régime des mollahs et par miracle pour les mollahs la dépêche de l’AFP évoque une déclaration commune qui n’existe pas. La dépêche de l’AFP dissimule en fait les zones d’ombres de cette prise d’otages. Il n’existe aucune déclaration côté pakistanais, uniquement une déclaration iranienne qui parle en détail de la coopération des forces Pakistanaises.

« Les otages, enlevés hier matin par les bandits, ont été libérés avec la coopération de la police pakistanaise », a dit un porte-parole de la police iranienne cité par la télévision. La police iranienne dont parle l’AFP est en fait les Pasdaran et la télévison est celle du régime des mollahs.

« Nous travaillons actuellement pour que les ex-otages soient remis à la partie iranienne », a poursuivi ce porte-parole (des Pasdaran). La version AFP de la libération est la suivante : Vingt-et-un Iraniens qui avaient été enlevés dimanche par des rebelles dans le sud-est du pays et emmenés au Pakistan voisin ont été libérés, ont annoncé lundi les polices iranienne et pakistanaise.

La dépêche est basée sur la déclaration des Pasdaran, cette même entitié que la France doit placer sur une liste d’organisations terroristes. Pourquoi l’AFP prend les pincettes avec cette organisation et se contente de sa version dans cette affaire un peu louche et fabrique une dépêche bien imprécise ?

Sans doute aurait-il fallu reccueillir les témoignages des autorités pakistanaises vu que l’action de la libération a eu lieu chez eux et non en Iran. Mais Ce n’est pas ce qu’a fait l’AFP. Cela tient sans doute à la nouvelle diplomatie française vis-à-vis de l’Iran qui veut imiter en tout point la diplomatie américaine, à mi chemin entre la main tendue aux Pasdaran (pour la sécurité de l’Irak) et la menace de les qualifier de terroristes. La France ne peut que continuer dans la voie tracée pour ne pas offenser les Pasdaran.

Le Pakistan a préféré ne pas devenir la complice des mises en scène des Pasdaran ou du mystérieux Joundallah dans leurs prises d’otages bidon. La Police Pakistanaise a fait arrêter tout le monde et les a tranférés à Quetta, capitale de la province pakistanaise du Balouchistan, située bien loin d’Iran, en zone Pachtoune près de la frontière avec le sud-est de l’Afghanistan. Les preneurs d’otages ainsi que les ex-otages devraient être remis aux autorités iraniennes (aux Pasdaran) après avoir été interrogés par les services Pakistanais.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG