Lors du même voyage, Ahmadinejad a également rencontré Ramadan Abdullah Shalah, le chef en exil du Jihad islamique ! L’exil en question est du même genre que la planque de Nasrallah en Syrie. D’ailleurs, le Jihad islamique est un des noms utilisés par le Hezbollah pour revendiquer ses attentats terroristes. Cette démultiplication des noms et des entités permet aux mollahs d’avoir des pions à tous les niveaux, aussi bien dans les cercles politiques du pouvoir que sur le terrain.

En ce qui concerne les cercles politiques, Ahmadinejad et Nasrallah se sont félicités mutuellement du « calme à l’intérieur de la société libanaise », « quelque chose qui apporte de l’espoir alors que le régime sioniste s’affaiblit de jour en jour ». Or, le Liban est loin d’être calme : la guerre continue entre Fath al Islam et l’armée Libanaise et il n’y a aucun consensus sur l’avenir du pays.

C’est la situation du Hezbollah qui est calme : la France l’a admis à la table des négociations d’une crise qu’il a créé pour paralyser les institutions démocratiques. Cette situation (la guerre, la Paralysie des institutions et la reconnaissance internationale du Hezbollah) convient bien au régime des mollahs, sinon Ahmadinejad aurait utilisé un autre adjectif pour parler du Liban.

Il estime sans doute que la Palestine est également calme, calme voulant dire « tout va bien pour nous ».

Lors de ses rencontres, Ahmadinejad, plus cynique que jamais, a souligné que les groupes palestiniens devraient oeuvrer vers une unité pour parvenir à la victoire. Il a affirmé que la République Islamique d’Iran ne ménagerait pas ses efforts pour aider la nation palestinienne. L’unité, la solidarité, la patience et la résistance sont les clés du succès, a ajouté cet ancien acheveur qui dans les prisons des mollahs ramenait au calme les prisonniers agonisants d’une balle tirée froidement dans la tête.

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