Accueil > News > Iran : Une contamination nucléaire ?



Iran : Une contamination nucléaire ?
14.07.2007

Source : Monde-Info | [1] | Cette année, un ingénieur nucléaire iranien, basé à l’usine de transformation d’uranium d’Isfahan, est décédé par contamination. L’information a été fournie à l’excellente revue New Scientist par Najmedin Meshkati, un expert en sécurité nucléaire, Américain d’origine iranienne, travaillant à l’Université de Southern California.



Meshkati a étudié les trois catastrophes de Three Miles Island en 1979, de Bhopal en 1984 et de Tchernobyl en 1986. Ce qui inquiète Meshkati, dans le cas d’Isfahan et des centrales iraniennes en général, c’est la combinaison, d’amateurisme iranien et de technologie russe peu sécurisée.

En clair, l’Iran, en matière nucléaire, est à la merci des Russes. L’Iran n’est pas en mesure de recruter des experts occidentaux qualifiés, pour mener des analyses de sécurité et des contrôles de qualité. L’Iran a confié aux Russes la construction et le contrôle du réacteur nucléaire de Boushehr. Un accident nucléaire, à la centrale de Boushehr, située sur le Golfe Persique ; ou un accident dans les autres centrales iraniennes d’enrichissement d’uranium, contaminerait, l’Arabie Saoudite, le Koweït, Dubaï et le reste du Golfe Persique, selon l’expert Najmedin Meshkati.

Certes, les autorités iraniennes, prétendent, qu’il s’agit de centrales nucléaires à usage civil (civil ou militaire, le nucléaire mal contrôlé est dangereux dans les deux cas). Quoi qu’il en soit, ces mêmes autorités iraniennes n’ont pas, depuis des années, une attitude transparente vis-à-vis des inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

Ces mêmes autorités continuent d’enrichir de l’uranium, contrevenant ainsi aux résolutions du Conseil de Sécurité. Dans ce contexte, le sinistre slogan « Il faut rayer Israël de la carte », proclamé et répété par le président iranien Ahmadinejad, conserve évidemment une tournure particulièrement alarmante, pour ne pas dire, justement, nucléaire et génocidaire.

L’Iran, par son attitude vis-à-vis de l’AIEA et de l’ONU, se prive, des analyses de sécurité et des contrôles de qualité, que seuls des experts occidentaux sont en mesure de fournir. C’est à se demander, si le gouvernement de Téhéran, ne fait pas tout, pour augmenter, le risque, de voir les USA ou Israël, neutraliser, les centrales iraniennes d’enrichissement d’uranium, à l’aide de moyens militaires. La pénétration militaire de l’Iran au Liban, en Irak et à Gaza, elle aussi, ressemble, à autant d’actes de provocation qui, à terme, peuvent pousser, les USA ou Israël, à en finir une fois pour toutes, avec l’Iran nucléarisé, ses mollahs intégristes et son président génocidaire.

Le 10 mars 2007, nous avions signalé qu’une très forte explosion avait eu lieu quelques jours auparavant dans le Centre de recherches nucléaires de l’université de Malek-shahr à Ispahan. L’info venait des habitants de la ville. Mais grâce à nos chers correspondants français toujours prêts à ne rien écrire sur les réalités iraniennes, le régime avait étouffé l’affaire et par la suite nos correspondants locaux n’ont pas pu en savoir plus.

L’article fait allusion à l’incident survenu à Ispahan (qui ne fut pas le seul incident reporté par des correspondants locaux). Les déclarations de Meshkati confortent notre théorie selon laquelle les déclarations atomiques des mollahs sont du vent !

Ces derniers bluffent pour amplifier la crise, faire peur à leurs interlocuteurs afin de les pousser à accepter un consensus : l’octroi du droit à l’enrichissement, droit qui sera par la suite revendiqué par les alliés de Téhéran.

Mais l’intérêt du bluff est qu’à tout moment les mollahs peuvent décompresser la bulle médiatique qu’ils ont créée en autorisant la visite des locaux anxiogènes.

Ces locaux qui ont fait fantasmer les experts délivreront leur mystérieux secret : le bluff des mollahs. Locaux, où les inspecteurs ne trouveront rien qui soit susceptible d’être une menace pour la communauté internationale ou pour Israël. Mais fidèles à leurs habitudes de bluffeurs, les mollahs ne montreront pas tout leur jeu.

Il en sera de même pour la promesse faite d’ouvrir l’usine d’eau lourde d’Arak aux inspecteurs de l’AIEA. Cette visite ne sera pas à la hauteur des attentes de l’AIEA.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Cette promesse de visite est un BIS :
- Iran : une visite anxiogène des installations nucléaires

- (5 février 2007)

Pour en savoir + sur Bouchehr :
- Iran : Bouchehr, la centrale Russe, otage de Moscou
- (6 juillet 2007)

| Mots Clefs | Fléaux : Incidents nucléaires |

| Mots Clefs | Nucléaire : Equipements & Centrales |

[1Miguel Garroté | Né le 2-9-1956 à Genève. Journaliste d’investigation dès 1980. Ancien porte-parole du PDG de Nestlé International. Missions et voyages dans trente pays. Diplômé ès science politique de l’Université de Genève. Quadrilingue français, anglais, allemand, espagnol. Contact |