Il n’en est pas à son coup d’essai : il menace régulièrement les Etats-Unis en évoquant différentes alliances avec les mollahs. Il l’avait fait le 20 Février 2006 et ensuite le 20 Mai 2006, le 2 Août 2006... ou encore le 16 septembre 2006 !

Dans un récent article datant du 8 juin, nous avions évoqué l’éventualité d’une coopération purement terroriste car les mollahs possèdent une nouvelle extension de leur réseau latino-américain du Hezbollah implantée justement au Venezuela. Le Hezbollah est très actif au Venezuela et se sert de ce pays comme base arrière d’infiltration aux Etats-Unis depuis 1992. On le soupçonne de vouloir mettre sur pied un réseau de narco-terrorisme.

« La guerre de résistance est l’arme par laquelle nous sommes en train de vaincre et nous vaincrons la menace de la guerre impériale », a déclaré Chavez ce dimanche.

« Nous sommes entrés dans un nouveau type de guerre globale depuis la Guerre froide et surtout le 11 septembre 2001 », date des attentats terroristes à New York, a encore clamé Chavez. Et il a raison, les mollahs et leurs associés entendent utiliser les armes les plus modernes avec les techniques de la guerre asymétrique.

Chavez avait déjà acheté de grandes quantités d’armes aux Russes dont 24 chasseurs russes Soukhoï, 35 hélicoptères militaires russes et 100.000 fusils d’assaut Kalachnikov. Il vise à présent l’achat de 9 sous-marins d’attaque et d’un système de défense aérienne doté d’une portée de 200 à 300 kilomètres. Ces armes ne lui seraient pas utiles dans sa guerre asymétrique contre les intérêts américains en Amérique Latine, mais elles pourraient servir à se défendre si les Américains décidaient de riposter à ses attaques, mais on peut douter de l’efficacité de cette défense avec les armes qu’il entend acheter au cours de cette tournée.

La guérilla anti-américaine de Chavez n’est pas dénuée d’un aspect anxiogène savamment entretenu par des déclarations menaçantes. L’une d’elles est celle-ci : « Il paraît que je vais aller (en Iran pour) signer un accord pour fabriquer une bombe atomique ». Il faut cependant prendre au sérieux l’association de Chavez et des mollahs car la supériorité des terroristes est qu’ils ne recherchent pas la victoire sur l’ennemi : ils cherchent à terroriser, perturber l’ordre et propager le chaos.

La militarisation du Venezuela a d’autres raisons : Chavez absorbe le chômage en enrôlant les chômeurs dans l’armée. Il leur donne des Kalachnikovs et les abreuve avec des slogans populistes comme : « nous n’avons pas besoin de la bombe atomique, car nous avons déjà la bombe atomique, notre bombe atomique à nous s’appelle le peuple vénézuélien ». Il hâtise la flamme de la menace extérieure pour consolider son armée de gueux énervés. Il achète des armes pour justifier cette dérive.

Les Russes sont heureux d’avoir un si bon client et l’encouragent et ce d’autant plus qu’il leur sert d’intermédiaire pour démarcher des dirigeants africains (Angola, Djibouti..) au nom du socialisme bolivarien triomphant.

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