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Iran : Option militaire de Bush contre l’arme du pétrole des mollahs
21.06.2007

Avant ses entretiens avec le Premier ministre Isarélien Ehud Olmert à la Maison-Blanche, George Bush a jugé mardi que « toutes les options étaient sur la table », sous-entendant une possible confrontation militaire avec l’Iran. En réponse, les mollahs ont évoqué un recours à l’arme du pétrole. Les deux font du bluff.



Ce n’est pas la première fois que les américains agitent cette menace. En fait, la première étape avant l’attaque militaire serait de cesser de ménager les mollahs.

Dick Morris, un ex-conseiller de Clinton, vient de publier un livre révélant que de nombreux fonds de pensions et retraites américains investissaient massivement leurs capitaux en Iran, et qu’il suffirait de retirer ces capitaux pour voir s’effondrer instantanément le régime des mollahs. Tel n’est pas l’objectif de l’administration Bush : en fait, les Américains jouent à faire peur aux mollahs en espérant que ces derniers cesseront de leur tenir tête et refuser l’offre américaine pour une entente régionale.

D’ailleurs les dépêches n’ont retenu que l’allusion à l’option militaire, mais Bush a surtout déclaré qu’il « respectait le grand peuple iranien » et que le « gouvernement iranien » avait le choix. Il ne parle plus de se tenir à côté du peuple iranien qui a soif de liberté et il ne parle plus du régime des mollahs [1].

En face, les mollahs disent envisager l’arme du pétrole « quand les Américains évoquent l’option militaire ». L’arme du pétrole serait de caractère « dissuasif ». L’arme du pétrole des mollahs ne ressemble pas à l’option militaire de Bush, il ne s’agit pas d’une fausse menace.

Les mollahs ne peuvent pas avoir recours à une restriction de leurs exportations car ils se trouvent déjà en situation de difficulté dans ce domaine. 85% de leurs revenus proviennent des exportations pétrolières, leur situation économique est catastrophique, les investisseurs étrangers évitent l’Iran depuis août 2006, s’ils ne vendaient plus de pétrole, ils se suicideraient.

Par ailleurs, le fondement de cette menace est que les prix du Brut augmenteront jusqu’à 100 dollars. Or, l’Iran vend du brut et …. achète des produits raffinés. Les mollahs vendent le brut en Buy-Back à un prix inférieur à celui du marché et achètent l’essence au prix fort. L’Iran sera donc à son tour touché par cette mesure pétrolière « dissuasive ». La hausse des prix de l’essence est très impopulaire en Iran. Il s’agira donc d’un double suicide économique et d’un suicide politique !

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Sur le suicide politique :
- Iran : Les effectifs de la rue et ceux du pouvoir
- (17.06.2007)

| Mots Clefs | Enjeux : Option militaire |

| Mots Clefs | Décideurs : Bush |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : USA |

| Mots Clefs | Enjeux : Représailles Economiques Iraniennes |

| Mots Clefs | Institutions : Bassidjis |

[1Le « régime des mollahs » et le « gouvernement iranien » | La République Islamique est une oligarchie militaro-religieuse (alliance des mollahs et des Pasdaran), c’est la terminologie du mot République qui exige un décorum républicain. La fonction présidentielle n’a aucune autre utilité en Iran et en vertu de la Constitution de la république islamique, le président et son gouvernement n’ont aucun réel pouvoir. Explication du sytème de la république Islamique d’Iran | En insistant sur les termes comme le « Gouvernement iranien » ou en prétendant séparer les Gardiens de la révolution du reste du régime, les Etats-Unis cherchent à ne pas compromettre une future entente.