Ces déclarations ont le don d’entretenir cette confusion. Et le mythe des divisions internes du régime est sans doute le meilleur allié des mollahs pour laisser les Européens espérer. Tout est dans l’art de la formulation !

Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale a ainsi évoqué des « signaux venus de l’intérieur » de l’Iran, et adressés par des « gens » dont il n’a pas précisé l’identité, qui laisseraient à penser aux occidentaux « qu’il y a des divisions à l’intérieur du régime ».

« Ils (les Occidentaux) ont l’espoir bizarre que des changements se produiront leur permettant d’imposer leur volonté. La question est de savoir qui fait naître ces espoirs », a demandé Larijani.

Larijani parle mystérieusement et tout en affirmant qu’il n’y a pas de division, il laisse entendre le contraire. Les commentateurs occidentaux ont vite puisé dans leurs archives et ont cru que ces insinuations visaient l’ex-négociateur du nucléaire iranien Hossein Moussavian, qui a été brièvement arrêté début mai pour avoir eu des contacts avec les étrangers !

C’est exactement ce que veut le régime, relancer la fausse idée que des soi-disant « modérés du régime » seraient demandeurs d’une autre politique vis-à-vis de l’Iran. C’est ainsi que les mollahs ont éconduit la Troïka de rendez-vous en rendez-vous pendant 4 ans avant de lui claquer la porte au nez à la veille d’un accord qui allait mettre fin à la crise.