Que fait Ortega en Iran ?
12.06.2007
Le président nicaraguayen Daniel Ortega est arrivé dimanche à Téhéran pour une visite de deux jours, où il a été accueilli par son homologue révolutionnaire Ahmadinejad. Les deux hommes partagent un même amour pour les tenues délabrées et un look d’assistant de routier [1]. Mais Ortega n’est pas allé à Téhéran pour parler chiffon. Cette visite répond à la tournée Latino américaine d’Ahmadinejad qui a eu lieu en janvier dernier.
En décembre 2006, le Conseil de Sécurité avait adopté la première série de sanctions contre les mollahs. En janvier, presque un mois après cette catastrophe, afin de riposter à ces « sanctions américaines », Ahmadinejad fut expédié en Amérique Latine pour créer un front d’Etats anti-Bush dans cette région.
Il a ainsi rencontré son Ami Chavez, le champion d’anti-américanisme de l’hémisphère sud, mais aussi Daniel Ortega, un autre anti-américain de longue date, qui venait d’être réélu président du Nicaragua, un pays pauvre et ruiné.
Ortega entendait alors profiter pleinement de la générosité intéressée des mollahs et demandait l’annulation d’une dette de 152 millions de dollars, mais Ahmadinejad avait alors refusé cette demande proposant un lot de consolation composé de la construction de logements sociaux (l’immobilier est le grand dada des mollahs) et la vente d’une usine de montage de bus. Ainsi Téhéran a pu maintenir un moyen de pression sur Managua afin qu’il continue à soutenir son droit à l’enrichissement nucléaire.
La politique nucléaire des mollahs est de plus en plus condamnée et leurs ingérences en Irak ou au Liban les isolent dans le monde arabe : il n’est pas aisé de rester l’ami d’un tel régime et en plus de soutenir son programme nucléaire, condamné par le Conseil de Sécurité. Ortega vient demander des honoraires pour cette amitié difficile.
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L’échec de la politique Latino Américaine de l’Iran
| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Amérique Latine |
[1] un look d’assistant de routier | Shagerd Shoofer ! Et voici les règles d’habillement au pays des mollahs :
On identifie un musulman pieux à son pantalon, ses chaussures et son sourire : un pantalon parfaitement repassé révèle un faible pour la royauté et les privilèges et une faiblesse face aux agents étrangers, il peut en outre indiquer que la personne ne s’adonne pas aux prières journalières. Des chaussures sans lacets sont le signe qu’elles ont été enlevées à la hâte à l’entrée de la mosquée, « alors qu’il est clair que celui qui porte des chaussures cirées, lacées et à la mode ne prend pas la peine de les ôter » et n’est donc pas un musulman pieux. En outre, sourire aux étrangers est une habitude occidentale et indique que la personne cherche à gagner le cœur de l’autre. En résumé, le personnel doit ressembler à Ahmadienjad : mal rasé, mal fagoté, mal chaussé et mal luné. |
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