Accueil > News > Iran : Les mollahs réexpédient Moqtada Sadr en Irak



Iran : Les mollahs réexpédient Moqtada Sadr en Irak
27.05.2007

En Février 2007, Moqtada Sadr avait quitté l’Irak pour se réfugier chez les mollahs. Nous avions révélé quelques détails de ce détalage spectaculaire et les raisons de cette fuite. A l’époque, une grande amie du régime des mollahs, Delphine Minoui, avait écrit un article pour blanchir ses amis et elle avait alors prétendu que personne ne savait où pouvait être le bedonnant barbu (alors que ce dernier a de la famille en Iran). Aujourd’hui, les mollahs le font revenir en Irak.



Le 28 mai, les Etats-Unis et les mollahs doivent se retrouver pour des négociations qui sont officiellement consacrées à l’Irak. Cette rencontre ne se limitera pas à l’Irak : les mollahs entendent proposer à leurs interlocuteurs américains une entente régionale en échange de l’abandon de leur ingérence guerrière en Irak. C’est dans ce cadre que Sadr leur sera utile.

Pour mener des opérations de terrorisme, il est plutôt encombrant vu sa morphologie. Mais sur le plan politique, ils espèrent le propulser sur le devant de la scène et lui trouver un poste de dirigeant. Ils ont dans ce domaine l’appui des Britanniques qui ont d’ailleurs exprimé leur préférence pour la reconnaissance politique de Moqtada Sadr. Il est donc réapparu à Bagdad dans une mise en scène propre à asseoir sa réputation de leader politique.

Selon des dépêches d’une uniformité accablante, le chef radical chiite irakien s’est montré à la mosquée de Koufa, au sud de Bagdad, devant une foule de 6000 fidèles. On laisse courir des rumeurs comme quoi il n’a jamais pris la fuite : bref on peaufine sa légende de Zorro. Sur place, il s’est lancé dans un discours enflammé qui porte la marque de la république islamique des mollahs : « Non, non à l’Amérique ! Non, non au colonialisme ! Non, non à Israël ! Non, non à Satan ! », a martelé Moqtada Sadr !

En tant que futur chef reconnu, il a demandé à sa milice, l’armée du Mahdi, de ne pas se battre contre les forces de sécurité irakiennes. « Tout combat entre nos frères de l’armée du Mahdi et l’armée et la police irakienne est interdit ». Précisons cependant que cette police irakienne est les anciennes Brigades BADR, cette bande de chiites intégristes réfugiés en Iran, qui portent à présent des uniformes irakiens mais sont encore aujourd’hui rémunérés par Téhéran. Pas fou le Moqtada.

Il a également tendu la main à la communauté sunnite. « Je leur ai dit que nous sommes des frères et que l’occupant ne doit pas nous diviser ». On reconnaît là une imitation des plus récents discours de Khamenei, le Guide suprême de la république des mollahs. Cette opération de grand guignol est donc une mise en scène de Téhéran qui entend affirmer son influence à Bagdad avant la rencontre avec les interlocuteurs américains.

Sur un registre de sincérité noté de zéro à 20, le Moqtada aura un zéro pointé car pendant qu’il déclare son amour pour l’unité de l’Irak et tend la main à tous les Irakiens (sauf les non croyants ou les juifs irakiens exilés), sa milice armée, formée, équipée et payée par les mollahs propage le chaos en Irak pour les besoin des mollahs.

Autre zéro pointé : il s’attribue une milice de 10.000 à 60.000 combattants... Les mollahs aiment en général gonfler leur capacité de nuisance car avec un tel nombre de partisans qui agissent sans uniforme et frappent dans l’ombre, on se demande pourquoi il a fui devant un ennemi qui semble dépassé en Irak. Malgré ses tirades d’intimidation, son avenir reste lié aux tournures que prendront les négociations secrètes entre les mollahs et les américains. Il peut devenir le maître d’un Irak démembré ou périr comme Zarqawi, offert aux Américains par les mollahs.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’enjeu de l’ingérence des mollahs en Irak :
- Iran – Etats-Unis : Que veut dire l’expression « admettre leur échec » en Irak
- (20.05.2007)

| Mots Clefs | Terrorismes Islamiques : Ingérence des mollahs en Irak |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : IRAK |

| Mots Clefs | Décideurs : Politiciens Irakiens |