Kharrazi a déclaré que « si ce que veut l’UE c’est de continuer sur la même route qui a été empruntée jusqu’à présent il est clair que rien ne sera obtenu, mais, si l’UE se fixe comme objectif de réviser ses positions, d’être plus réaliste et de trouver une solution, nombreuses seront alors les solutions à proposer sur le dossier nucléaire iranien. »

Interrogé sur les nombreuses solutions qui peuvent être mises en marche, Kharrazi a repris une formule utilisée à Ankara par Larijani (qui n’est pas un modéré). Il s’agit de « nouvelles idées », en réalité une idée peu nouvelle qui consiste à reconnaître le droit à l’enrichissement pour le régime des mollahs.

Ce modéré, qui n’est pas un mollah, président de l’Institut des Relations Stratégiques Etrangères de l’Iran (IRSEI), issu de la société civile (chère à Sarkozy) a sobrement déclaré : « ce qui nous importe c’est d’avoir un accès total au cycle de production de combustible nucléaire. Nous avons fait d’importants pas dans ce domaine (un coup d’intox – ndlr) et les freiner aujourd’hui ne serait en rien profitable à l’Iran. »

Interrogé également sur la proposition qui prévoit de suspendre l’enrichissement d’uranium en échange d’une suspension de l’application des sanctions de l’ONU, le « modéré » a déclaré : « il ne faut pas parler aujourd’hui déjà d’arrêter… »

En juin 2004, ce même modéré alors au pouvoir avait déclaré que l’Iran « n’accepterait aucune nouvelle obligation » et devrait « être reconnu par la communauté internationale comme membre du club des nations nucléaires ».

En Février 2003, Khatami, le chef des modérés, avait déclaré que l’Iran avait l’intention de maîtriser la totalité du cycle des combustibles nucléaires !