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Iran : Sarkozy nous a déçu !
28.04.2007

Mercredi soir sur TF1, Sarkozy fait des déclarations que nous avons estimées encourageantes quant à leurs formulations mais cette joie fut de courte durée.



« Si je suis président de la République, je me battrai sur deux fronts, d’abord des sanctions sur ce régime iranien, et deuxièmement pour l’unité de la communauté internationale », a-t-il dit. Il a heureusement précisé que par respect de l’unité de la communauté internationale, il entendait consulter les Russes et des Chinois pour appliquer ces sanctions !

Il a par la suite dit que « fort heureusement... le début des sanctions commence à produire des résultats ». Mais malheureusement, ceci a une signification particulière chez Sarkozy. Il a déjà évoqué le sujet en précisant que les sanctions avaient fragilisé Ahmadinejad, ce qui sous-entend en fait qu’il serait plus aisé de négocier avec un remplaçant modéré.

Jusqu’à présent, il n’y a guère de déclarations nouvelles et encourageantes. C’est du pur Quai d’Orsay. Cependant, le compte-rendu AFP des propos de Sarkozy précise que le candidat a pris soin de distinguer le régime de Téhéran d’une part, et la population iranienne d’autre part, assurant cette dernière de son respect.

Nous avons donc été heureux qu’enfin un responsable français ait pris le soin de ne pas évoquer la grande civilisation persane, comme le faisaient Chirac [1], Villepin ou Douste-blazy, pour flatter le régime criminel et rustre qui cherche inexorablement à détruire cette même civilisation.

Nous n’avons pas eu le temps de féliciter le candidat de l’UMP, ni le temps d’encourager Ségolène Royal à l’imiter, et encore moins de prier Sarkozy de joindre le geste à la parole et montrer qu’il respecte réellement le peuple iranien, car entre temps, c’est à dire le lendemain, il est revenu à des formules plus « Quai d’Orsay ».

Le jeudi soir dans « à vous de juger », concernant le dossier du nucléaire iranien, le candidat de l’UMP a estimé qu’il n’y avait « pas d’autre solution que les sanctions, progressives, de plus en plus fermes, et l’unité de la communauté internationale ». Autrement dit du Villepin.

Il a ajouté : « On ne peut pas laisser le président iranien avec dans ses mains l’arme nucléaire, c’est absolument insensé... J’ai confiance dans les débats internes en Iran. Il faut que les sanctions obligent la société civile iranienne à prendre position et à faire céder le gouvernement iranien. » Autrement dit, il a une méconnaissance abyssale du régime des mollahs : il ignore que la société civile qu’il évoque est tout simplement anticonstitutionnelle, débats internes sont factices et cet apparent affaiblissement d’Ahmadinejad date d’avant les sanctions !

Par ailleurs, Sarkozy qui disait avoir de l’estime pour le peuple, suppose que le peuple est solidaire du régime des mollahs. Cette supposition-là aussi c’est du pur Quai d’Orsay qui ne reconnaît pas le peuple mais uniquement le régime en place. Sarkozy a ajouté : « On a vu ce qu’a donné une intervention militaire dans un pays de 25 millions d’habitants. Imaginons ce que donnerait l’intervention militaire dans un pays de 75 millions d’habitants au relief aussi accidenté que l’Iran. » En d’autres termes, Sarkozy pense réellement que le régime des mollahs a 75 millions de supporters en Iran... C’est bien dommage, il ne respecte pas les Iraniens et pourtant il suffirait de peu.

Comment ? En respectant les victimes de cette révolution qui fut imposée à ce peuple, en parlant des droits de l’homme et non de la société civile, en se rappelant que les Iraniennes ont eu des droits avant cette révolution, et en aidant ce peuple à gagner sa liberté et restaurer un Etat libre qui sera assurément un allié pour la France, si celle-ci le respecte.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

| Mots Clefs | Décideurs : Sarkozy |

| Mots Clefs | Histoire : Révolution Islamique |

| Mots Clefs | Resistance : Identité Iranienne |

| Mots Clefs | Violence : Violations des Droits de l’Homme |

| Mots Clefs | Fléaux : Amputations, Lapidation, etc. |

Les véritables enjeux de la crise nucléaire iranienne :
- Iran - USA : Incompréhension et mauvais calculs
- (08.04.2007)

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[1évoquer la grande civilisation persane | Fin juillet 2006, Jacques Chirac déclarait au Monde : « On peut discuter avec l’Iran, un grand pays (dont) la préoccupation de compter dans la région est légitime. »