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Ban Ki-moon appelle la Ligue des Etats arabes à relancer l’initiative de paix au Moyen-Orient
29.03.2007

28 mars 2007 – Le monde arabe a un rôle décisif à jouer dans le processus de paix israélo-palestinien, a affirmé aujourd’hui le Secrétaire général au sommet de la Ligue arabe à Riyad, où il a exhorté les pays membres à relancer l’initiative de paix ainsi qu’à user de leur influence pour régler les conflits en Iraq, au Darfour, en Somalie et soutenir la démocratie au Liban.



« Ma visite dans la région m’a convaincu que ce sommet est l’un des plus importants de ces dernières années », a affirmé Ban Ki-moon, qui a identifié une série d’objectifs pour la région.

D’abord un Etat palestinien indépendant aux côtés d’un Etat d’Israël en sécurité, dans le cadre d’une paix globale et juste.

« Les fondements d’une telle solution sont clairs : la fin de l’occupation commencée en 1967, la création d’un Etat palestinien indépendant et viable, aux côtés d’un Etat d’Israël bénéficiant de la sécurité et d’une pleine reconnaissance », a souligné le Secrétaire général.

« En Israël, j’ai appelé mes amis Israéliens à reconsidérer l’Initiative de paix arabe. Ici à Riyad je vous exhorte, mes amis Arabes, à profiter de ce sommet pour réaffirmer votre engagement envers cette Initiative », a-t-il affirmé.

Le texte de 2002 offrait à Israël la reconnaissance des membres de la Ligue des Etats arabes en échange de la fin de l’occupation des territoires occupés en 1967, de la création d’un Etat palestinien et du règlement de la question des réfugiés palestiniens. Jusqu’à présent, sa réception a achoppé du côté israélien notamment en ce qu’Israël n’estime pas acceptable d’offrir un droit de retour sur son territoire à tous les réfugiés palestiniens.

Rappelant que le « statu quo » était dangereux, il a souligné que le règlement de ce conflit était une « nécessité morale et stratégique ».

Ban Ki-moon a réitéré son appel au nouveau gouvernement d’union nationale palestinien à « prendre des mesures démontrant un véritable engagement envers la paix par la voie d’une solution négociée prévoyant deux Etats ». Il a également « encouragé Israël à faire de même en cessant les activités de colonisation et la construction de la barrière de la Cisjordanie ».

Le Secrétaire général a ensuite appelé la Ligue des Etats arabes à soutenir un Liban démocratique, stable et indépendant, et précisément à « soutenir le gouvernement démocratiquement élu » du Premier ministre Siniora.

Evoquant sa visite à Bagdad, Ban Ki-moon a appelé de ses voeux un « Iraq en paix avec lui-même et ses voisins », estimant que « le dialogue au sein de l’Iraq devrait montrer la voie mais que les initiatives régionales et internationales avaient un rôle clef à jouer ».

« Le peuple du Darfour attend depuis trop longtemps et a trop souffert », a par ailleurs insisté le Secrétaire général, qui s’est déclaré « convaincu que la Ligue des Etats arabes avait un rôle positif à jouer pour ramener la paix au Darfour rapidement ».

Le Secrétaire général a enfin abordé la grave situation humanitaire et les combats en Somalie, exhortant le gouvernement fédéral de transition à tendre la main aux principales forces politiques et sociales du pays.

Il a appelé à l’instauration au Moyen-Orient « d’une région dénucléarisée et exempte d’autres armes de destruction massive, où ces armes ne seraient pas considérées comme nécessaires ou désirables ».

Enfin, Ban Ki-moon a souhaité pour le Moyen-Orient « une région où toutes les populations, indépendamment de leur nationalité ou de leur religion, pourraient poursuivre leurs aspirations et leurs vies à l’abri de la peur et de la nécessité ».

A l’issue de ce sommet, le Secrétaire général devrait se rendre au Liban pour la prochaine étape de son voyage au Moyen-Orient qui l’a conduit de Bagdad au Caire, puis en Israël et en Cisjordanie.

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