Mottaki a exhorté le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA à soutenir cette proposition. Pourtant c’est bien le Conseil des Gouverneurs qui en avril 2006 avait adopté une résolution pour saisir le Conseil de Sécurité.

L’intérêt pour les mollahs | Quand le dossier nucléaire iranien était géré par le Conseil des Gouverneurs, les mollahs pouvaient compter sur le soutien d’un certain nombre des états membres (qui étaient des partenaires commerciaux de l’Iran ou ses alliés).

Cette insistance pour un retour au Conseil des Gouverneurs laisse entendre que les mollahs n’ont désormais pas confiance en leurs propres manipulations diplomatiques, ou encore en leurs alliés et protecteurs au sein du Conseil de Sécurité (la Russie, la Chine et surtout l’UE).

En réponse à cette demande, El Baradei a appelé l’Iran à faire une « pause » dans son programme nucléaire afin de permettre la reprise des négociations. Il a également exhorté à nouveau l’Iran à coopérer pleinement avec ses inspecteurs.

« La confiance de l’AIEA sur la nature du programme iranien a été ébranlée en raison de deux décennies d’activités non déclarées (jusqu’en 2003) », a fait savoir El Baradei à la session d’ouverture du Conseil des Gouverneurs. « La confiance pourra être restaurée seulement quand l’Iran répondra à toutes les questions de l’AIEA concernant ses activités nucléaires du passé », a souligné le directeur de l’AIEA.

Par définition | El Baradei doit se contenter de dire si les mollahs ont respecté ou pas le règlement du TNP et non pas exprimer son avis quant à la nature des activités nucléaires des mollahs ou l’assouplissement des mesures demandées par le Conseil de Sécurité (une suspension vérifiable et non une « pause »).

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