Le dernier voyage d’Ahmadinejad en Amérique Latine a été un échec et comme nous l’avions prédit, le front anti-américain des mollahs n’a pas fait long feu. Les présidents sud-américains démarchés ont même, selon notre analyse, utilisé la menace d’un possible ralliement à Ahmadinejad pour se rapprocher des Etats-Unis. Chavez lui-même vient d’essuyer un affront inattendu au sommet du Mercosur [1], alliance qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Chili, l’Uruguay, le Paraguay et le plus riche de tous les pays sud-américain, le Venezuela.

Selon El Mundo, après maintes hésitations, Lula da Silva et Nestor Kirchner ont osé défier le membre le plus riche du Mercosur. Les présidents du Brésil et de l’Argentine ont demandé à leur homologue vénézuélien, Hugo Chavez, de mettre fin à ses excès verbaux, qui ont encore pris de l’ampleur depuis le début de son deuxième mandat, le 10 janvier. Ils lui ont fait savoir que les réunions du bloc sud-américain n’étaient pas le cadre le plus approprié pour diffuser les principes du « socialisme à la vénézuélienne » ni pour s’en prendre aux Etats-Unis. Nestor Kirchner a rappelé au maître de la cinquième réserve pétrolière mondiale que l’Argentine aspirait à voir le Mercosur avancer vers la modernité, et non revenir aux postulats idéologiques d’il y a trente ans.

Pour sa part, Lula a signifié à Chavez que le Brésil pensait faire appel aux capitaux étrangers - étasuniens et européens - pour renforcer les industries du Mercosur. Dépité face à l’offensive de ses homologues, Chavez a cherché sans succès à obtenir le soutien de sa « chouchoute » la présidente chilienne, Michelle Bachelet. Hugo Chavez a quitté Rio de Janeiro le visage sévère, ce qui ne veut pas dire qu’il a accepté les règles que Lula et Kirchner ont tenté de lui imposer [2] . En tous les cas ceci n’est pas une bonne nouvelle pour les mollahs que leur principal allié soit isolé sur le contient qu’il devait soulever contre les Etats-Unis.

Cette attitude hostile à l’anti-américanisme primaire et médiatique doit sans doute dépasser les limites de l’Amérique Latine, ceci expliquerait l’absence massive des membres du Mouvement des non alignés de la visite guidée sur l’invitation des mollahs des « installations » nucléaires en Iran. On peut donc d’ores et déjà pronostiquer un échec cuisant pour le « Séminaire International sur l’Amérique Latine » que comptent organiser les mollahs pour chercher à retenir les Sud-américains. Il serait drôle que par la faute des mollahs, l’anti-américanisme recule dans ces pays qui font fantasmer les altermondialistes de tout poil souvent financés par les enturbannés de Téhéran. Ayayayyyy Caramba !