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Iran : Shell sous pression
03.02.2007

La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell se trouve face à un dilemme en Iran quant à la signature d’un contrat d’exploitation gazière estimé 10 milliards de dollars. Il y aurait des pressions politiques.



Le directeur général de Shell Jeroen van der Veer a annoncé que des préoccupations politiques seront prises en compte lorsque la décision finale devra aboutir (d’ici à la fin de l’année). Il a dit : « je dois avouer que nous faisons face à un dilemme, c’est l’Iran, ils possèdent les secondes réserves mondiales de gaz et de pétrole, mais nous avons tous des échéances politiques à court terme ».

De nombreuses compagnies pétrolières comme Shell ou encore Repsol sont à la recherche de sources fiables et importantes d’approvisionnement en pétrole et en gaz et l’Iran les attire car le régime des mollahs fait également des offres intéressantes. Par ailleurs, l’Iran leur convient car non seulement le pays dispose d’énormes réserves, mais encore celles-ci sont inexploitées ou mal exploitées.

Mais les conditions internationales liées à la crise nucléaire jouent en défaveur de cette situation en or pour les compagnies pétrolières. Il n’y a pas que le boycott des transactions en dollar décidé par les Américains. Les mollahs aussi ont des exigences politiques et font pression sur leurs clients pour politiser les contrats et transformer les ventes en offensives « anti-embargo ». Il s’agit d’utiliser le pétrole à des fins diplomatiques afin de diviser le consensus de la communauté internationale ou du moins pour affaiblir les liens des Etats-Unis avec certains de ses alliés qui sont clients du pétrole iranien. Ainsi, l’an passé, la japonaise Inpex avait jeté l’éponge dans un contrat de plus de 2 milliards de dollars en raison des conditions irréalistes des officiels iraniens.

On se souvient qu’un responsable d’Inpex s’était plaint dans un grand quotidien japonais que les conditions ne cessaient de changer quasi quotidiennement et que les négociateurs japonais ne savaient pas avec qui ils traitaient en Iran (avec les gens du pétrole ou les politiques).

Il est certain que Shell est soumise au même genre de condition et cela risque de peser sur ses investissements précédents. Shell a déjà investi près d’un milliard de dollars dans les champs pétroliers offshore de Soroush et Nowrouz. On comprend mieux le peu d’empressement des autres compagnies à investir en Iran. Ainsi, l’italienne ENI et la française Total ont quelques projets de grande envergure en Iran, mais dans leurs cartons.

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