Accueil > News > Iran : à quoi riment les critiques contre Ahmadinejad ?



Iran : à quoi riment les critiques contre Ahmadinejad ?
25.01.2007

Un correspondant inconnu de l’AFP en Iran a fait état de nouvelles salves de critiques contre la politique étrangère et intérieure d’Ahmadinejad, critiques qui émanaient selon ce journaliste de « grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri, l’ancien dauphin du fondateur de la République islamique » !



L’agence française cite Montazeri sans expliquer son parcours. En fait, ce Montazeri n’a rien de dissident : il a été forcé de quitter le pouvoir, révoqué par Khomeiny de son vivant. Il est sans doute l’un des plus sanguinaires mollahs iraniens, auteur d’innombrables crimes et de quelques recommandations bien plus choquantes que les propos d’Ahmadinejad. Cependant, il demeure l’un des chouchous de l’AFP…

Pour comprendre ces critiques, nous les plaçons dans le contexte iranien. Nous l’avions expliqué à nos lecteurs, le 15 JUIN 2006, quand les premiers critique sont ont fait leur apparition dans les quotidiens pseudo-réforamteurs.

Extrait | Cette mise en scène veut encore tromper les iraniens qui désirent que le régime abandonne sa ligne dure pour s’ouvrir à des négociations avec l’ouest. Le but de ces minables articles est de diaboliser Ahmadinejad et d’adoucir l’image de Rafsandjani. Tout dépend de la tournure des évènements : si le régime veut continuer à se montrer obtus, il continuera à mettre en avant Ahmadinejad qui est lui-même une production du clan Rafsandjani.

Et le régime se montrera obtus et exigeant si les Européens continuent à éviter les sanctions. Dans ce cas, les mollahs continueront à vouloir utiliser cette faiblesse pour exiger d’obtenir en plus le droit à l’enrichissement. Si, au contraire, le régime voit les sanctions se rapprocher dangereusement, il peut changer de direction et revenir à une stratégie ponctuelle de réconciliation et dans ce cas Ahmadinejad sera impropre à la tâche et il faudra un homme nouveau.

Or, le régime des mollahs n’a pas d’homme nouveau, il ne fait que recycler d’anciens islamistes révolutionnaires pour les refourguer comme des voitures maquillées par de géniaux ferrailleurs. Le problème avec ces « recyclés » est qu’ils ont fait enlever, torturer ou tuer des centaines d’Iraniens…

Nous l’avions écrit pour Rafsandjani, dont le retour est mis en difficulté en raison de ses mandats d’arrêts internationaux, mais la réflexion reste valable pour Montazeri et autres dirigeants ou dissidents du régime, qu’ils soient issus du clergé ou des Pasdaran. Nous assistons d’ailleurs à ces critiques qui viennent de Mohsen Rezaï, l’ex-patron des Pasdaran.

Cependant, tous ces personnages sont détestés par les iraniens, mais cette opinion populaire hostile n’est pas répercutée en France car les journalistes français en poste en Iran, ceux de l’AFP et Delphine Minoui du Figaro agissent selon la volonté des mollahs en répercutant uniquement « ces faux critiques ».

La preuve de cette fausseté est la partialité sélective des critiques : aucun des dissidents ne rappellent que ce programme nucléaire et la revendication du droit à l’enrichissement étaient au programme du gouvernement de Khatami qui était supposé être un réformateur. Comme nous l’avons expliqué dans l’article fondateur de ce site : le rôle des réformateurs a été d’endormir l’Europe pour permettre au régime des mollahs d’avancer ses pions dans tous les domaines (nucléaire, Hezbollah…).

Montazeri et autres critiques | L’AFP a consacré un long article aux déclarations de Montazeri et autres personnages critiquant Ahmadinejad. Ces critiques se portent sur la forme et pas le fond : leurs auteurs font semblant que les problèmes viennent d’Ahmadinejad. Or, constitutionnellement Ahmadinejad n’est ni le chef de l’état ni le chef des armées, il ne définit pas la politique extérieure du pays ni sa politique nucléaire… Ce qui nous fait penser que ces déclarations ont été faites afin d’être répercutées dans les médias occidentaux où par l’ignorance de la constitution de la république islamique, on continue à croire que le problème se résume à Ahmadinejad.

Les auteurs des critiques n’ignorent pas ce détail, surtout ce fripon de Montazeri à qui l’on attribue la rédaction de ladite constitution !

NB. | L’actuel problème diplomatique des mollahs est leur ingérence en Irak, mais ce sujet est tabou et le mollah Montazeri n’en parle pas. Idem pour les réformateurs, ils n’en parlent pas... Idem, pour Delphine Minoui, l’attachée de presse des mollahs en Iran : elle ne signale pas cette anomalie.

Il est certain que beaucoup préfèrent croire que le problème vient d’Ahmadinejad dans l’espoir d’arriver à une entente avec le régime des mollahs (afin de préserver certains intérêts économiques et pétroliers). Mais ils se trompent énormément.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

<HTML>Pour en savoir + sur le « rôle de fusible » d’Ahmadinejad :
- Iran : le conservateur modéré et les règles du jeu
- (22 DÉCEMBRE 2006)

<HTML>Pour en savoir + sur Montazeri « le dissident » :
- Montazéri, l’ayatollah dissident et l’Afghan chrétien !
- (04 AVRIL 2006)

| Mots Clefs | Institutions : Démocratie Islamique |

| Mots Clefs | Mollahs & co : Montazéri |