En réalité, leur objectif est de provoquer une réaction qui se traduirait par un discours guerrier ce qui alimenterait les rumeurs actuellement diffusées dans les médias à propos d’une attaque américaine contre l’Iran. Rien de mieux qu’une telle intonation dans le discours de Bush pour diaboliser l’actuelle politique américaine vis-à-vis des mollahs.

Nous vous avons déjà donné des exemples de cette stratégie qui consiste à se montrer le plus menaçant possible pour susciter une réaction en proportion. Ainsi les mollahs font des discours très provocants, sur le thème de la transmission du savoir faire nucléaire à des états islamistes ou encore ils évoquent à des moments cruciaux la possibilité d’un recours de leur part à des armes non conventionnelles s’ils étaient attaqués.

Etrangement, malgré le peu de popularité interne et une possible révolte populaire anti-régime en cas d’une invasion terrestre, une attaque militaire par bombardement conviendrait aux mollahs car elle soulèverait un tollé international, mettrait fin au processus engagé par le conseil de Sécurité et pourrait même déboucher sur un possible nouveau round de négociations souhaité par Téhéran.

L’année dernière, l’Iran a mené trois séries de manœuvres militaires pour exposer des armes spectaculaires. Ces armes supposées être par exemple une super torpille ou un missile furtif se sont avérées totalement factices.

Cette dernière manœuvre se contente d’armes moins spectaculaires mais c’est le timing qui est important. De plus, dans le but d’amplifier la crise, le régime des mollahs a décidé de faire de nouveaux essais de tirs sur des missiles Zalzal et Fajr-5 qui ont servi pendant la Guerre du Liban (été 2006) par le Hezbollah. Le message est clair. Espérons que le président américain ne morde pas à l’hameçon et nous évite un discours qui alimente la machine à rumeurs des mollahs.

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