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Iran - Irak : l’ingérence des mollahs nourrit le débat public
22.01.2007

Les relations entre chiites et sunnites n’ont jamais été bonnes depuis des siècles mais les événements en Irak, au Liban et les tentatives du régime des mollahs pour utiliser les problèmes du Moyen-Orient pour prendre le contrôle de la rue arabe ont encore plus envenimé la situation.



Les échanges d’idées sur Internet ne font que raviver les tensions et ceci d’autant plus qu’il est devenu fort aisé de créer un site ou un blog. Des sites religieux sunnites et chiites surgissent du néant plus vite qu’il ne faut de temps pour les remplir d’articles hostiles au camp adverse.

C’est ainsi que les blogs sunnites ont désormais trouvé leur champion en la personne du Sheikh égyptien Yusuf Al-Qaradawi, un éminant religieux sunnite. Ce religieux sunnite fort écouté, aussi bien par les sunnites que d’autres variétés de musulmans, doit une nouvelle popularité planétaire à ses propos hostiles au régime des mollahs. Selon Qaradawi, la république islamique est responsable des attaques se déroulant en Irak.

S’exprimant au Qatar, Qaradawi a dit « le bain de sang et la violence en Irak sont indescriptibles et c’est les sunnites qui en souffrent le plus. Ils sont assassinés, torturés, décapités au point de fuir Bagdad. Il y a un nettoyage religieux qui s’y opère, les chiites gouvernent le pays, contrôlent tout et la république islamique y exerce son influence. Aussi ce pays est en partie responsable de ce qui s’y déroule ».

Les paroles de Qaradawi ont été prononcées lors d’une réunion au Qatar qui avait pour but de trouver une solution aux dérives sectaires en Irak et tenter d’opérer un rapprochement entre les diverses parties.

Ceci étant il convient de tempérer cette dénonciation de l’ingérence du régime des mollahs en Irak, puisque dans le même temps, un autre des acolytes de Qaradawi s’est empressé de déclarer qu’il fallait que les chiites et les sunnites s’unissent pour combattre l’ennemi commun [comprendre les juifs et chrétiens (qu’ils soient croyants ou athés)] avant d’instaurer une république islamique à Bagdad.

Quant à ceux qui imaginent que la guerre des sunnites et des chiites occupera les deux factions et qu’alors ils ne s’en prendront pas aux non musulmans, qu’ils se détrompent et cessent de vouloir sauver le régime des mollahs, le danger demeure d’actualité, au mieux il n’est que reporté dans le temps.

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