Par cette intervention, Talabani et Barzani ont grillé la politesse au gouvernement de Bagdad qui a seul autorité pour une telle déclaration de statut diplomatique.

Les liens entre ces kurdes et le régime des mollahs sont justement de nature « extra territoriale ». Les autorités kurdes irakiennes sont très complaisantes vis-à-vis de la contrebande d’armes et de drogues qui se déroule dans l’espace inter frontalier des deux pays. En échange de cette complaisance, de fortes sommes d’argent sont frauduleusement versées à ces kurdes qui dirigent cette région. Le Kurdistan irakien est devenu une terre de « non droit » par où transitent des armes destinées au Hezbollah [1] qui passeront aussi la Syrie avant d’arriver à leur destination. Quant à la drogue, elle transite par la Turquie vers l’Europe [2].

Par ailleurs, il semble évident que les intérêts financiers de ces dirigeants kurdes soient plus importants que les intérêts nationaux des kurdes, puisque à la fois la république islamique d’Iran, mais aussi la Turquie déploient de plus en plus de forces armées le long de leurs frontières avec le Kurdistan d’Irak, dans un but commun d’empêcher le développement d’un Grand Kurdistan. Téhéran a d’ailleurs tiré des missiles dans cette région, encore dernièrement, et les forces de sécurité de la république islamique organisent une sévère répression à l’encontre des populations de la région. L’Union Européenne et un groupe de pression américain s’agitent pour faciliter la création d’un Etat Pétrolier Kurde (dont le contour varie au gré des découvertes de nouveaux gisements pétroliers aussi bien en Irak qu’en Iran).

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à propos des miliciens arrêtés à ARBIL | Il semblerait sous la pression du président (kurde) de l’Irak, Jalal Talabani, un des miliciens ait été libéré avant les autres. Il s’agirait de Hassan Abassi, responsable de l’animation des mouvements Jihadistes en Irak et chargé du soutien aux réseaux et divers groupes terroristes dans le monde. On pense par exemple à la cellule dormante du 17 Novembre, à qui l’on attribue l’attaque de l’ambassade des USA en Grèce.

Les Etats-Unis se montrent discrets sur leurs hôtes et se gardent bien de révéler tout ce qu’ils ont appris et recueillis sur ces hommes. Les six hommes seront remis aux kurdes. On sait que les USA ont saisi le matériel informatique et des documents appartenant aux services iraniens.

Un rapport prétend que les troupes de la coalition avaient capturé également Mohammad Ja’afar Sahraroudi (aussi connu sous le nom de Rahimi), membre des brigades du Qods (forces iraniennes islamiques utilisées pour les missions à l’étranger). Sahraroudi est sous mandat d’arrêt international de l’Autriche pour son rôle dans l’assassinat en 1989 du leader communiste kurde Abdol Rahman Ghassemlou.

Selon le site Debka, la capture la plus importante à Arbil était le colonel Hashemi-Far, présenté comme N°3 dans la hiérarchie des brigades de Qods, juste en dessous du commandant général Ghassem Soleymani.

D’après le rapport, Hashemi-Far aurait indiqué lors de son interrogatoire que le colonel Ghassem Abtahi des gardiens de la révolution (les Pasdaran) était le commandant général en chef du programme pour dominer l’Irak.

Abtahi était le délégué iranien auprès du Hezbollah au Liban en 2004 et 2005. Il est maintenant sur la base Fajr d’Ahwaz, capitale de la province du Khouzestan. Hashemi Far a aussi « donné » le colonel Mohammad Ali Ebrahimi (dit Mehdi Mohandess : Mehdi l’ingénieur) comme étant le responsable des approvisionnements iraniens de contrebande d’armes et équipements militaires en Irak.