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L’Iran entend influencer la Conférence de Paris
21.01.2007

La Conférence de Paris voulue par Jacques Chirac et le Quai d’Orsay semble de moins en moins à même de résoudre les problèmes du Liban et elle pourrait même contribuer à les faire empirer. En effet le Hezbollah a annoncé qu’il se préparait à lancer une nouvelle offensive « démocratique » contre le gouvernement Siniora.



L’annonce a été faite Nasrallah, le chef du Hezbollah, sur sa propre chaîne de télévision Al Manar. Nasrallah a confirmé son intention d’expérimenter de nouvelles formes de protestation susceptibles de l’approcher de son objectif qui est de renverser le gouvernement afin de former un gouvernement d’union nationale, au sein duquel le Hezbollah détiendrait une minorité de blocage. C’est un coup d’état démocratique.

Le Hezbollah (c’est-à-dire le régime des mollahs) affirme par ailleurs être favorable à la Conférence de Paris : c’est compréhensible parce que cet « événement » lui permettra de profiter de l’occasion pour médiatiser sa nouvelle offensive.

Nasrallah annoncera dimanche matin le programme de ces nouvelles formes de protestation. Les annonces dominicales sont une trouvaille du régime des mollahs, car elles permettent de lâcher des bombes médiatiques, généralement le dimanche soir, au moment où les médias occidentaux tournent au ralenti, et ce afin d’accaparer tous les médias dès le début de la semaine en occident.

Cette nouvelle forme d’action dont parle Nasrallah serait une grève générale et illimitée qui devrait commencer le 23 janvier. Cette action viendrait en renfort du sit-in inauguré le 1er décembre 2006 qui n’a pas permis de renverser le gouvernement. Précisons que parallèlement à cette manifestation démocratique, le Hezbollah avait tenté de pénétrer dans le palais gouvernemental pour tuer Siniora.

Mais le principal problème avec le Hezbollah n’est pas la nature terroriste du mouvement mais la complaisance des états Européens et de la France tout particulièrement qui ne classe pas ce mouvement sur la liste des mouvements terroristes.

En réalité, ce traitement de faveur est lié à l’Iran avec lequel la France aimerait arriver à une entente globale. C’est pourquoi l’ensemble des articles rédigés en France sur les mollahs ou le Hezbollah ne font aucune allusion aux activités terroristes des deux ni à leur implication dans l’assassinat de Rafic Hariri.

D’ailleurs, comme nous l’avons remarqué, l’enquête sur son meurtre a de nouveau été enterrée jusqu’à une nouvelle crise avec l’Iran. L’ombre de l’Iran plane sur la Conférence de Paris et le Hezbollah se fera entendre le 25 janvier à Beyrouth. Il est probable que Paris sera attentif à cette protestation et l’on entendra à nouveau parler des « Garanties de sécurité ».

Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah est un ami d’Ahmadinejad. Ils se connaissent depuis 1987. Ils se sont rencontrés pour la première fois en Corée du Nord, alors qu’ils suivaient tous les deux une formation auprès des Services de Renseignement de KIM IL SUNG. Dix ans plus tard, alors que Hassan Nasrallah était à la tête du Hezbollah depuis 1992, Mahmoud Ahmadinejad a été le représentant au Liban de la Fondation des Martyrs, l’un des principaux bailleurs de fonds du mouvement chiite.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Le 8 décembre 2006 : Nasrallah (sur l’écran géant) s’adressait depuis sa cachette à ses partisans. Le commentaire en français qui accompagnait cette photo de presse précisait que le chef du Hezbollah avait promis de poursuivre le mouvement pour faire tomber le gouvernement libanais, tout en balayant la perspective d’une confrontation violente. Mais d’après la bande son en arabe, que nous avions écoutée, Nasrallah avait ce jour-là évoqué son intention d’étrangler Fouad Siniora de ses propres mains !