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Téhéran courtise le Mouvement des non-alignés
18.01.2007

Téhéran a invité les émissaires du Mouvement des non-alignés (MNA) auprès de l’AIEA ainsi que les chefs de file du Groupe des 77 et les représentants de la Ligue arabe à Vienne à effectuer une visite en Iran du 2 au 6 février, a annoncé un diplomate iranien.



Le Mouvement des non-alignés (MNA) constitue un bloc important au sein du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, qui sera prochainement appelé à s’exprimer sur la poursuite des projets de l’Agence en Iran. Un émissaire du MNA auprès de l’AIEA a fait savoir que le Mouvement avait accepté l’invitation. Les émissaires cubain, égyptien et malaisien seront dans la délégation qui se rendra en Iran.

Cette visite aura pour objectif de prouver le bien fondé des déclarations iraniennes quant à l’absence d’un programme nucléaire militaire mais néanmoins les capacités hautement technologiques du régime des mollahs. Cependant, les états arabes musulmans (parmi lesquels l’Egypte) ont pris l’initiative de contrer l’activisme nucléaire et l’ingérence des mollahs en Irak. Dans ce contexte, la présence à Téhéran d’un représentant égyptien paraît incongrue même si ces états arabes ne sont pas encore au stade de rupture de leurs relations diplomatiques avec Téhéran. Il en va de même pour les Malaisiens qui sont parmi les derniers à continuer à entretenir de nouvelles relations d’affaires avec les mollahs.

Téhéran proposera sans doute à ces membres du MNA une collaboration nucléaire et les 4 jours de visites seront l’occasion de déclarations polémiques par les dirigeants du régime des mollahs. Cette annonce est donc à prendre avec précaution. Même la présence de Cuba peut ne pas être opportune pour ce pays qui entend tourner la page du Castrisme pour rompre avec son hostilité anti-américaine préjudiciable à l’essor économique de cet île.

L’exemple cubain a quelques traits familiers avec celui d’Equateur qui s’est rapproché de l’axe Iran-Venezuela afin d’inciter les Etats-Unis à lui faire une intéressante offre de coopération et d’aides financières. Ce pays risque de gagner sur les deux plans, obtenir des investissements iraniens et par la suite des aides américaines pour renoncer à l’Iran. Ce sont les iraniens qui accuseront le coup des largesses des mollahs.