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Iran : Téhéran, ville étouffoir
17.01.2007

Récemment nous vous avions annoncé 3600 morts à cause de la pollution de l’air à Téhéran, mais ce chiffre vient d’être revu à la hausse dans des proportions inattendues.



Pour son malheur, la capitale iranienne est adossée à une très haute montagne dont le fameux Demavend culminant à plus de 5600 mètres et qui empêche que les vents ne dissipent les matières polluantes. Autre source de pollution et non des moindres, le parc automobile qui date d’avant la révolution islamique et le problème concerne aussi la flotte des bus de transport en commun. Si sur les photos officielles les dignitaires sont toujours devant des bus relativement récents, il ne faut pas oublier que la compagnie des transports en commun, Vahed, fait aussi circuler des bus de plus de 30 ans voire même 50 ans d’âge dans le cas de quelques antiques bus à impériale !

Enfin les industries qui ne sont soumises à aucun contrôle et moyennant finances sont dispensées de toutes les mises aux normes antipollution. Non seulement l’air de Téhéran est très pollué, mais son eau est imbuvable et nécessite d’être bouillie avant d’être bue. Les gens de toutes conditions se promènent à Téhéran équipés de masques anti-pollution jetables. Une partie du problème vient du fait que par manque de moyen, ces masques jetables sont utilisés sur de longues périodes et évidemment ils continuent d’être utilisés alors qu’ils sont chargés de particules nocives et qu’ils sont devenus des vecteurs de propagations de maladies.

Mohamad Heydarzadeh, le conseiller environnemental de la capitale iranienne, compare la respiration de l’air de Téhéran à un suicide collectif. C’est lui qui vient de demander l’aide des autorités nationales pour lutter contre le fléau. L’agence de presse MEHR (sous contrôle du régime) a précisé que le chiffre des morts par malaise dûs à la pollution n’était pas de 3600 annuellement mais qu’il y avait eu 4500 attaques cardiaques mortelles en octobre et novembre 2006.

La correspondante du Figaro à Téhéran circule sans doute dans une voiture climatisée pour ne pas avoir remarqué cette pollution. Les sujets ne manquent pas pour peindre la vie à Téhéran. Car le calvaire des iraniens ne prend pas fin à leur mort, un autre des problème rencontrés par les iraniens est le prix astronomique des enterrements. Et si Delphine Minoui trouve le sujet trop glauque pour les lecteurs sélects du Figaro, nous lui conseillons de faire un papier sur la flambée des prix des produits alimentaires à Téhéran. Les habitants de cette ville ne mangent pas à leur faim, font les poubelles ou mangent rarement de la viande ou des fruits, puis ils meurent de malaises cardiaques ou respiratoires dus à la pollution et finissent dans une fosse commune et grâce aux articles formatés de Delphine Minoui, les Français n’en sauront rien.

Les Français qui ne connaissent pas les malheurs des Iraniens et ne se mobiliseront jamais pour l’Iran et son peuple. Cette indifférence des Français suscite la haine des Iraniens : Delphine Minoui a une lourde responsabilité. mais... viendra le jour où ce régime tombera… Quand elle tentera de gagner l’aéroport de Téhéran, Delphine aura chaud (pourvu qu’un milicien ne la reconnaisse pas et ne l’attrape pas pour jouer au justicier anti-mollahs en la livrant à une foule déchaînée). Ce jour-là, elle aura du mal à respirer cet air sale que mes compatriotes avalent sans qu’elle ne bronche.

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Les Français ne se mobiliseront jamais pour ceux-là…