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Selon la presse, les réserves de la Banque Centrale sont à zéro !
28.12.2006

La nouvelle se trouvait en première page du quotidien Mardom Sâlâri et longuement expliquée à la page 15 du quotidien : les réserves nationales sont désormais négatives !



L’info a été révélée par un député du nom de Hady Hagh-Shénass, membre de la commission des affaires budgétaires et des prévisions du Parlement Islamique. Hagh-Shénass a également déclaré que la situation risquait d’empirer si à la fin du délai de 60 jours accordé par le Conseil de Sécurité, ce dernier imposait un embargo général à l’Iran.

Selon lui, la première conséquence de cet embargo sera l’augmentation du risque d’investissement et par conséquent, les Banques internationales se montreront réticentes à l’encontre de l’Iran. La seconde conséquence néfaste pour l’économie iranienne sera, toujours selon Hagh-Shénass, l’augmentation des risques en matière de transports et d’assurance des produits. Il estime que les lacunes iraniennes en ces deux domaines ne permettent pas à l’Iran d’éviter cette augmentation de risque qui perturbera l’approvisionnement iranien dans tous les domaines.

Ce membre de la commission des affaires budgétaires et des prévisions a affirmé que de nombreux produits technologiques sont à double usage (civil et militaire). De ce fait, l’Iran sera privé de certains composants qui entrent à la fois dans la fabrication de missiles et d’équipement sanitaires. Précisons que ce député ne propose pas au régime de prendre en compte les intérêts nationaux, car fort de ses constatations, il propose aux décideurs du régime d’accepter ces « problèmes » incontournables !

Le député islamiste reconnaît que le régime a mal géré les négociations et qu’il avait fondé ses espoirs sur un veto russe ou chinois. Selon lui, le régime « a donné 75 milliards de dollars à la Russie » (vous lisez bien [1]) pour la centrale de Bouchehr, en échange de son veto, et n’a rien obtenu : ni le veto, ni la centrale.

Les déclarations de ce député sont intéressantes car officiellement, la Russie avait toujours évoqué un budget de 800 millions de dollars pour Bouchehr et non pas 75 milliards de dollars. Or, une centrale nucléaire coûte aux alentours de 1 milliard d’€, 3 maxi pour le modèle Finlandais, grand modèle avec des techniques de pointe. Connaissant les habitudes verbales des mollahs, il pourrait s’agir de l’ensemble des marchés accordés à la Russie en échange de sa protection. Mais l’importance de l’enveloppe explique le penchant inhabituel de la Russie à privilégier le Dialogue avec l’Iran !

Hagh-Shénass se dit déçu par l’absence de coopération des partenaires commerciaux de l’Iran et estime que l’année dernière le régime avait seulement l’Amérique comme ennemi mais à présent l’Europe, l’Asie et même la Russie peuvent être classées parmi les ennemis du régime des mollahs. À la question, « quelle devra être notre politique budgétaire après l’adoption des sanctions généralisées et comment le gouvernement devrait utiliser les réserves en devises de la Banque Centrale », le député a avoué qu’à l’heure actuelle les comptes sont négatifs car les réserves sont épuisées.

« Nous n’avons plus de réserves », a avoué ce responsable du régime [2]. Il y a quelques jours nous avions publié un article sur le passage à l’Euro et à cette occasion, nous avions avancé l’hypothèse que seules les dettes du régime étaient connues et non pas ses avoirs.

Les déclarations de ce député confirment notre diagnostic de l’état de santé l’économie iranienne et infirment les résultats économiques (encourageant l’investissement) qui avaient été publiés par le Journal d’Iran [3], l’organe de lobby des mollahs en France. Pour finir, ajoutons que Hagh-Shénass propose de trouver un « deal » avec les Européens pour neutraliser les futures sanctions (qui seront adoptées après le délai de 60 jours). Il va de soi qu’il n’envisage à aucun moment d’accepter la résolution 1737.

| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

| Mots Clefs | Institutions : Politique Economique des mollahs |

L’arrêt progressif des investissements : la réponse politique des mollahs
- Iran : Des élections à effet cosmétique
- (18.12.2006 )

[175 milliards de dollars à la Russie ? | Selon l’économiste Jean-Pierre Chevallier et d’après les infos officielles iraniennes , en mars 2006, les réserves étaient à 10 milliards US$. Les fortes dépenses Russes expliquent que les réserves soient à zéro… Cependant, il pourrait s’agir de 7,5 milliards de dollars de cadeau à la Russie et la somme serait en concordance avec les réserves à zéro. Si le chiffre est réellement 75 milliards de dollars, il nous renseigne sur l’ampleur du désastre économique dû à la gestion des barbus en Iran.

[2« Nous n’avons plus de réserves » | à la page 15 du quotidien Mardom Sâlâri...

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[3Journal d’Iran | « Quel avenir pour l’économie iranienne ? »