« Le peuple iranien mérite mieux que d’être une nation isolée. C’est une nation fière, avec une histoire et des traditions fantastiques. Et pourtant ils ont un président qui répète constamment au monde que l’Iran est déconnecté de la majorité des gens qui pensent, que l’Iran est déterminé à s’isoler au détriment de son peuple », a déclaré le président américain.

Evoquant la récente conférence sur la Shoah, qui a réuni de nombreux négationnistes la semaine dernière à Téhéran, Bush a insisté : « Tout ce que cela dit est que le président iranien est prêt à dire des choses qui nuisent vraiment à son pays. Et cela isole encore plus le peuple iranien ».

« Mon message pour le peuple iranien est le suivant : vous méritez mieux que quelqu’un qui essaie de réécrire l’Histoire… Vous méritez mieux que quelqu’un qui n’a pas renforcé votre économie. Vous méritez mieux que quelqu’un qui essaie de fabriquer une arme nucléaire alors que le monde pense que vous ne devez pas l’avoir », a-t-il ajouté.

Le président américain a rejeté les recommandations de la commission Baker sur l’avenir de l’Irak et a répété son refus d’ouvrir des négociations directes avec les mollahs.

« S’ils suspendent et arrêtent leur programme d’enrichissement de l’uranium d’une manière vérifiable, nous viendrons à la table (des négociations) avec nos partenaires européens et la Russie », a réaffirmé Bush.

Le président américain a rappelé que les États-Unis travaillaient à une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU sur des sanctions économiques contre la république islamique d’Iran.

Interrogé également sur d’éventuelles négociations directes avec la Syrie, le président américain a rejeté la proposition, estimant que Damas ne remplissait pas les conditions préalables pourtant « raisonnables ».

« Le message est le même. Nous leur avons demandé de ne plus permettre aux partisans de Saddam Hussein d’envoyer de l’argent et des armes à travers leur frontière pour alimenter la violence en Irak », a déclaré Bush. « Nous leur avons dit de laisser tranquille le Liban démocratique », a-t-il ajouté.

« Nous avons eu la visite de Syriens par le passé. Des parlementaires se sont rendus en Syrie. Si cela les intéresse d’avoir de meilleures relations avec les États-Unis, je leur suggère de prendre des mesures concrètes et directes pour promouvoir la paix plutôt que l’instabilité », a souligné Bush.