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A l’ONU, Ban Ki Moon s’intéresse à l’Iran
16.12.2006

Le successeur de Kofi Annan, le sud-coréen Ban Ki Moon, a prêté serment aujourd’hui en tant que Secrétaire général de l’ONU lors d’une cérémonie à l’Assemblée générale. Il entrera en fonction le 1er janvier prochain pour cinq ans. On ne connaît pas encore tout sur lui, mais la république islamique iranienne se souviendra de lui par son discours inaugural peu tendre avec les mollahs de Téhéran...



Ces derniers regrettent déjà Kofi Annan qui les a bien aidés, tant à travers ses paroles ambiguës, son insistance sur le dialogue, qu’à travers ses voyages à Téhéran. La dernière fois, il avait même été surpris en train de leur conseiller de ne pas céder à l’ultimatum du Conseil de Sécurité. L’affaire avait suscité un mini scandale qui avait contraint Annan à se retirer des débats sur l’Iran et faire vœu de silence. D’ailleurs on l’a peu entendu sur le sujet alors que l’actualité s’y prêtait.

Son opposition à Bush lui vaut l’admiration des médias français, mais son bilan reste entaché par son rôle direct pour étouffer le génocide des Tutsis (en tant que sous secrétaire de l’ONU) [1], son inaction à propos du Darfour, sa gestion très familiale du programme pétrole contre nourriture comme son dédain pour les violations institutionnelles des droits de l’homme en Iran.

Son successeur, Ban Ki Moon a rompu avec 10 ans de laisser-faire. En effet, ses premières paroles ont été pour dire que la négation de l’Holocauste prônée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad était inacceptable.

Comme les victimes (de l’islamisme) du Darfour pour qui il a aussi eu quelques mots, le peuple iranien, victime d’un régime islamiste, sera attentif à ses prochains actes et paroles pour voir si ce haut lieu de neutralité et du politiquement correct qu’est l’ONU deviendra enfin un lieu de légalité internationale (un haut lieu où les enfants du secrétaire général n’alimentent plus les rubriques des faits divers ou des malversations financières).

Ces dernières semaines, l’ONU a continuellement reçu des rapports par les services de renseignement français, américains et israéliens sur la contrebande illégale d’armes à travers la frontière libano-syrienne, Kofi Annan affirmait qu’il n’était pas en mesure de vérifier ces rapports. Il serait intéressant de voir l’attitude du nouveau secrétaire général au sujet du Hezbollah et de son rôle au Liban.

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| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : ONU |

| Mots Clefs | Décideurs : Ban Ki-moon |

[1Kofi Annan et le génocide Tutsi | Annan fut alerté quatre mois avant que les activistes hutus n’entament leurs assassinats de masse par un fax du général canadien Roméo Dallaire, commandant des forces des Nations unies au Rwanda. Dallaire décrivait en détail comment les Hutus préparaient « l’extermination anti-Tutsi » . Il indiqua que sa source était « un Hutu » et que l’armement nécessaire avait été rassemblé pour le nettoyage ethnique qui se préparait.


Dallaire demanda la permission d’évacuer son informateur et de saisir les caches d’armes. Annan rejeta ces deux demandes et proposa à Dallaire d’informer le président rwandais, Habyarimana, un Hutu, de l’identité de son informateur bien que ce dernier ait expressément indiqué que l’entourage proche du président était à l’origine du plan d’attaque du génocide. Annan est resté d’une passivité extrême, même après le crash de l’avion où le président Habyarimana trouva la mort, crash qui fonctionna comme déclencheur du génocide.
auteur : Par Per AHLMARK | Source : www.nuitdorient.com |