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Iran : l’Europe change d’attitude à l’égard des terroristes
14.12.2006

Les terroristes islamistes iraniens de l’OMPI jubilent. Après avoir arrosé copieusement de nombreux élus et personnalités européens et français, ce groupe d’égorgeurs est récompensé et la Cour de justice de l’UE au Luxembourg a annulé la décision de geler leurs avoirs. Contrairement à une journaliste du Figaro, nous pensons que l’Union Européenne n’est pas étrangère à cette décision et cherche à effrayer les mollahs.



Cependant, ce groupe ne pourra jamais constituer une véritable menace pour les mollahs. Les Iraniens haïssent ces égorgeurs plus que les mollahs car les « Moudjahidines du peuple » se sont engagés aux côtés de Saddam pour tuer des soldats iraniens pendant la guerre Iran-Irak. Si un jour, l’un de ces traîtres retourne en Iran, personne ne se dévouera pour lui sauver la vie et il serait même probable que la population fasse cause commune avec les mollahs pour les exterminer. L’Europe veut simplement lancer un avertissement aux mollahs, mais elle fait encore une erreur de jugement qui suscite la colère des iraniens.

Les « Moudj » ont aussi participé aux massacres des kurdes en Irak, sous les ordres de leur « frère » Saddam.

Terrorisme : la justice attaque la liste noire de l’Europe
- Par ALEXANDRINE BOUILHET, correspondante à Bruxelles du Figaro

L’UNION européenne a essuyé hier un sérieux revers dans sa lutte contre le terrorisme. La Cour de justice de l’UE à Luxembourg a annulé une décision datant de 2002, plaçant les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) sur la liste des organisations terroristes, dont les avoirs doivent être gelés. Dans un arrêt sévère, la Cour estime que la décision prise par l’UE à l’encontre des Moudjahidines « viole les droits de la défense, l’obligation de motivation, et le droit à une protection juridictionnelle effective ».

Ce jugement n’est pas seulement une victoire politique pour le groupe islamo-marxiste iranien qui exige, désormais, d’être rayé de la liste noire de l’Union. En établissant un précédent juridique, il fragilise l’ensemble de la liste créée par l’Union après les attentats perpétrés en 2001 à New York et Washington, sur le modèle de la liste noire américaine, pour neutraliser les avoirs financiers des poseurs de bombes.

Une cinquantaine d’individus et de groupes figurent sur la liste européenne, notamment le groupe séparatiste basque ETA, le Hamas palestinien, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, le Jihad islamique, l’IRA véritable irlandaise, le PKK kurde, le Sentier lumineux péruvien, ou les Tigres tamouls du Sri Lanka.

Sous le choc du jugement, le Conseil de l’UE hésitait, hier, à faire appel. Jean-Claude Piris, le chef du service juridique, promettait d’améliorer très vite la procédure d’inscription sur la liste des organisations terroristes, afin de la rendre « plus claire et plus transparente ». Les personnes visées auront droit à un réexamen de leur cas ou de faire valoir leurs arguments. Le Conseil sera obligé de fournir « dès que possible une motivation de fait et de droit » aux personnes ou entités dont les fonds seront gelés.


Motifs diplomatiques

En agissant vite, l’UE espère couper court à la critique et éviter des plaintes en cascade qui l’obligeraient à rayer plusieurs groupes de la liste noire. Deux affaires semblables à celle des Moudjahidins iraniens sont pendantes devant la Cour. L’une concerne une organisation caritative propalestinienne basée aux Pays-Bas ; l’autre émane du responsable d’un groupe armé philippin.

Le Hamas, ETA ou les Tigres, qui ont contesté leur inscription, pourraient également demander des comptes à la justice européenne. Si la Cour se contente de juger la procédure, les plaignants, eux, contestent le label de « terroristes ». La dirigeante des Moudjahidines, Maryam Radjavi ne s’y est pas trompée. « L’étiquette terroriste est depuis le début une question purement politique destinée à apaiser les mollahs », a-t-elle dit dans un communiqué.

Contrainte par la Cour à changer ses méthodes, l’UE se demande comment corriger sa liste des organisations terroristes, qui doit être renouvelée tous les six mois. Il est très probable que les Moudjahidines du peuple n’y figurent plus, alors qu’ils resteront épinglés comme « terroristes » par les États-Unis. D’autres groupes risquent également d’être blanchis, s’il s’avère que les États membres les ont ajoutés pour des motifs plus diplomatiques, sans avoir bâti de dossier judiciaire. Ce fut, semble-t-il, le cas récemment pour les Tigres tamouls, inscrits sur la liste noire européenne sous la pression de Washington.

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