Il faut dire qu’à la différence du safran commun du commerce, celui d’Iran est un stigmate rouge vif très long et non de la poudre vendue à prix d’or. Sa récolte manuelle nécessite un travail méticuleux et beaucoup de temps. Toute sa puissance aromatique si caractéristique est concentrée dans ses filaments ou pistils qu’il suffit de broyer pour qu’échappe son parfum unique.

C’est ce qui en fait aussi l’épice la plus chère du monde : il faut au moins 160000 fleurs pour récolter 1 kilo de safran. Le Safran iranien est la rolls des safrans : on l’appelle l’or rouge et son prix dépasse l’entendement.

80 % du safran produit dans le monde provient de l’Iran et en 2005, le pays a exporté 200 tonnes de safran (sur une production de 230 tonnes) ! Il y a dix ans, le pays en exportait 32 tonnes. Mais même à 30000 $ (voire à 40000 $) le kg, il demeure abordable dans la mesure où 0,4 grammes suffisent pour parfumer un riz pour six personnes.

Cette année, la production de ce produit précieux est dramatiquement en baisse et c’est moins de la moitié de la production habituelle qui a pu être ramassée. Cette baisse serait officiellement la conséquence du réchauffement de la planète et de l’effet de serre et non pas la conséquence d’une gestion désastreuse de l’eau en Iran.

Bien évidemment, suite à cette baisse inattendue de production, le prix de ce produit sur le bazar iranien subit une hausse vertigineuse. De mauvaises langues prétendent que Rafsandjani, le mollah milliardaire qui contrôle déjà toute la production de la pistache iranienne, aurait décidé de se lancer sur le marché du safran (contrôlé par l’ayatollah Vaez Tabassi), marché qui rapporte annuellement plus de 5 milliards de dollars à l’Iran...

WWW.IRAN-RESIST.ORG