Prodi exclut également les sanctions contre le régime des mollahs qui est le premier partenaire commercial de l’Italie. Selon Prodi, Téhéran n’a pas besoin d’un programme nucléaire pour se voir reconnaître le statut de « puissance régionale » qui est une « réalité de fait ».

En réalité, Prodi admet l’ingérence des mollahs dans les affaires libanaises et la juge légitime et normale. Il suit ainsi la trace du président Jacques Chirac. Tous les deux, accompagnés par Zapatero, ont d’ailleurs proposé de « renouer le fil du dialogue » et de dénouer le conflit israélo-palestinien.

Cependant, le statut de « puissance régionale » du régime des mollahs admis par Prodi reste flou parce que le président du Conseil italien ne précise pas pourquoi elle est une « réalité de fait ». Aucun des pays Européens qui entretient de fortes relations commerciales avec les mollahs n’est autorisé à divulguer la nature, l’entendue ou le territoire de cette « puissance régionale ». Car officiellement, la diplomatie européenne ne s’autorise pas à qualifier le Hezbollah d’agent des mollahs.

Dès lors, l’exposé du problème est faux : on néglige d’admettre que la partie se joue à plus que 2 partenaires, puisque les mollahs tapis dans l’ombre pèsent sur le conflit afin d’entretenir un foyer permanent de crise dans cette région. On se demande alors dans quelle mesure Prodi, Chirac et Zapatero se croient autorisés à prodiguer des conseils pour promouvoir la paix alors que les trois compères participent indirectement à ce travestissement de la réalité.

Peut-être que Romano Prodi croit que « Hezbollahi » est un mot italien.

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