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Iran : Le Washington Post nous éclaire sur les intentions des démocrates
16.11.2006

Zbigniew Brzezinski, conseiller en sécurité nationale du président Carter est le père spirituel de la révolution islamique en Iran et de l’invention des talibans en Afghanistan. Il revient aux affaires suite à la victoire tant applaudie des démocrates américains aux élections de mi-mandat aux Etats-Unis.



Nous avions pressenti que Brzezinski allait jouer un rôle important dans la politique qui allaient être menée par les élus démocrates et avons donc consacré des articles à son influence ou les conséquences de son retour aux affaires.

Un article du Washington Post nous apprend qu’il est effectivement le meneur de jeu, bien qu’il n’ait aucun mandat électif. L’article nous apprend également que Biden, dont les campagnes sont financées par la fondation iranienne Iman (Foi), prendra la direction de la Commission des affaires étrangères du Sénat, succédant à Richard G. Lugar, un autre sénateur pro-mollahs mais du parti républicain.

Les propositions de Brzezinski sont tout simplement démentes et vont uniquement dans le sens du renforcement de la république islamique qui vit des heures critiques d’un point de vue économique. L’intention de Brzezinski n’est pas le dialogue mais la levée des sanctions en vue d’injecter des capitaux dans les poches des mollahs et de sauver le régime de la banqueroute dans laquelle il se débat actuellement, alors qu’il n’y a pas de sanctions internationales à son encontre.

Lisez et tremblez car Brzezinski veut faire des mollahs et du Hezbollah des alliés régionaux des Etats-Unis ! Mais contre qui ?

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Washington Post | La majorité Démocrate, qui vient de s’installer au Congrès (Sénat+Chambre), va permettre aux législateurs, (qui ont régulièrement demandé à l’administration Bush de discuter avec des adversaires principaux comme l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie), d’augmenter la pression sur la Maison-Blanche pour qu’elle cesse de mettre des restrictions ou des conditions sur de telles discussions. Les nouveaux présidents des Commissions des Affaires Etrangères du Sénat et de la Chambre sont le sénateur Joseph R. Biden du Delaware et Tom Lantos de Californie. Biden et Lantos ont depuis longtemps annoncé que la façon de négocier de l’administration Bush était une diplomatie du blocage. L’Iran et la Syrie sont les voisins problématiques de l’Irak et les détracteurs de G. Bush maintiennent que le refus de discuter avec Téhéran et Damas a bloqué les efforts entrepris pour mettre fin à la violence en Irak.

Richard G. Lugar de l’Indiana, le président sortant de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat, est lui-même un fervent défenseur d’un dialogue avec Téhéran et Damas. Mais les nouveaux leaders démocrates annoncent qu’ils iront plus loin et demanderont des comptes à l’administration Bush. Lantos qui a souvent visité la Libye ou la Corée du Nord déclare qu’il « tient à absolument à dialoguer avec les personnes avec qui il n’est pas d’accord ».

Depuis que Condoleezza Rice a pris ses fonctions, il y a deux ans, quelques restrictions dans les approches avec l’Iran et la Corée du Nord sont tombées. Dans le cas Nord Coréen, Rice a rejeté les appels à des discussions bilatérales, mais elle a accepté de se joindre à des discussions multilatérales. Dans le cas du dossier nucléaire iranien, l’administration Bush a également accepté cette année de se joindre aux discussions multilatérales, mais à la condition que Téhéran suspende l’enrichissement d’uranium. Il n’y a virtuellement aucun dialogue avec la Syrie depuis son implication dans l’assassinat du 1er ministre libanais Rafik Hariri.

Biden y voit un signe de souplesse de Rice qui selon lui est plus ouverte que les gens ne le pensent. Selon Biden, Rice est perçue comme l’anti-thèse de Cheney ou de Rumsfeld même si les officiels du Département d’État le démentent. Le groupe d’étude sur l’Irak, dirigé par l’ancien secrétaire d’État, James Baker, et l’ancien représentant démocrate de l’Indiana, Lee Hamilton, pourrait envisager un dialogue avec la Syrie et l’Iran afin de soulager l’effort de guerre. Bush comme les législateurs démocrates ont fait savoir qu’ils attendaient avec impatience les conclusions du groupe d’étude.

Les officiels du Département d’État ont fait savoir hier qu’ils étaient ouverts aux idées, mais que les changements au Congrès n’affecteraient pas directement la politique de l’administration. Pour eux la critique de la perception de l’administration est souvent faussée. L’administration considère que les discussions avec les adversaires sont une carte diplomatique à jouer mais ne représentent pas la politique. Le dialogue avec la Syrie par exemple a été limité parce que l’administration ne veut pas que cela interfère dans l’enquête de l’ONU sur le meurtre de Hariri. Un autre des conseillers de Rice a dit qu’il ne pensait pas que les démocrates feraient trop de pression au début, parce qu’ils sont encore trop sujets aux accusations de faiblesse en matière de sécurité nationale.

La nomination de Robert Gates comme Secrétaire à la défense peut aussi changer la dynamique des débats internes de l’administration. Rumsfeld était un opposant acharné aux contacts avec l’ennemi, mais Gates qui a co-écrit, il y a deux ans, un rapport du Council on Foreign Relations appelait à un dialogue direct avec l’Iran.

Dans ce rapport, on pouvait y lire que l’actuel manque de discussion avec l’Iran nuisait aux intérêts américains dans une région sensible. Le même rapport disait que les Etats-Unis devaient chercher des « intérêts communs » avec l’Iran comme ils l’avaient fait par le passé avec l’Union Soviétique ou bien la Chine quand ils étaient adversaires. C’est ce rapport qui suggère de revoir les sanctions unilatérales et de permettre les relations commerciales Iran-USA pour favoriser « un instrument puissant » de négociation avec l’Iran.

Zbigniew Brzezinski, conseiller en sécurité nationale du président Carter et co-auteur du rapport, a dit qu’il espérait que la présence de Gates dans l’administration Bush apporterait « un degré de rationalité, de bon sens, et de perspective historique et équilibrée ».

Brzezinski, précisant qu’il parlait en son nom propre, a dit qu’il trouvait que demander à l’Iran de stopper l’enrichissement d’uranium avant toute négociation était un procédé cavalier parce que l’Iran avait le droit d’enrichir dans le cadre du Traité de Non Prolifération et que c’était exagéré pour une simple discussion. Il a ajouté que revoir l’embargo commercial ou supprimer des sanctions serait une grande occasion pour débuter un dialogue productif avec l’Iran.

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Pour en savoir + sur le Droit à l’enrichissement :
- Pourquoi le droit à l’enrichissement peut conduire à la bombe ?
- (10.03.2006)

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