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USA-Iran : le dialogue contradictoire
15.11.2006

George Bush a écarté lundi des discussions directes avec l’Iran et la Syrie sur l’Irak, ainsi qu’un calendrier contraignant de retrait des troupes américaines, malgré la pression accrue des démocrates américains.




Bush a déclaré qu’avant toutes négociations avec l’Iran, les dirigeants de Téhéran devaient abandonner leurs travaux d’enrichissement d’uranium. « Si les Iraniens veulent dialoguer avec nous, nous leur avons montré la voie à suivre, c’est donc à eux de suspendre de manière vérifiable leurs activités d’enrichissement », a affirmé. Il a ainsi écarté l’offre Britannique de discuter avec l’Iran et la Syrie les deux états terroristes de la région.

Réponse des mollahs | D’une manière générale, il y a une trame commune à toutes les réponses données par le régime des mollahs. Par exemple, dans le cas du mandat d’arrêt international contre Rafsandjani, le procureur révolutionnaire islamique a lancé des mandats d’arrêts contre les juges qui avaient lancé des mandats d’arrêts contre les dirigeants iraniens. Dans le cas du gel des comptes en dollars, les mollahs ont annoncé qu’ils allaient boycotter le dollar. Le retournement est le principe de réponse de ce régime.

Dans le cas du refus de Bush de dialoguer avec eux sur l’Irak, voici la réponse qui prouve que ça chauffe sous le turban : « L’Iran a déclaré mardi être prêt à envisager une requête officielle des Etats-Unis qui demandent à discuter sur la question irakienne, tout en indiquant qu’il n’y avait aucune garantie que cette requête serait acceptée ! »

C’est, à peu de choses près, la réponse qui avait été donnée aux Américains, en décembre 2005, quand ces derniers avaient annoncé aux mollahs que la rencontre informelle pour discuter au sujet de l’Irak n’était pas une conférence sur tous les conflits qui opposent les mollahs aux Américains.

Explications | Le régime des mollahs a développé un système de défense unique au monde, fondé sur le terrorisme — ils s’en sont servis contre la France dans le contentieux nucléaire d’Eurodif. Surtout, il a repris à son compte le conflit israélo-palestinien, dont il contrôle l’issue depuis qu’il a réussi à chasser les Américains et la force internationale du Liban, en 1984. Mais jamais il n’a réussi à se faire reconnaître comme le principal interlocuteur des États-Unis dans ce conflit.

Or l’élément constitutif du régime des mollahs est de briguer le leadership du monde musulman -la bombe islamique sera un atout supplémentaire pour y parvenir. L’objectif est donc de pousser l’Amérique à des négociations directes. L’ingérence au Liban ou en Irak, l’obstination nucléaire et les propos sur Israël sont des provocations qui trouvent un écho dans le monde musulman et font des mollahs le principal adversaire des Américains. Logiquement, d’adversaire unique, l’Iran espère devenir l’interlocuteur unique. (lire la suite)

En réalité, seul importe pour les mollahs l’ouverture des pourparlers qui seront interprétés par Téhéran comme l’aveu d’un échec américain. Les mollahs veulent faire une campagne médiatique sur l’ouverture de ces négociations et peu importent les résultats ou les pourparlers en eux-mêmes. (lire l’article)

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