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Iran : un exemple du bricolage diplomatique des mollahs
08.11.2006

Le ministre iranien de la Défense, le milicien Mohammad-Najjar, l’homme qui a coordonné les attentats du Hezbollah contre l’équivalent de la FINUL en 1983 au Liban, vient de proposer la conclusion d’un pacte régional et de sécurité aux pays du Golfe Persique !



C’est un peu comme si Carlos nommé ministre au Venezuela par Hugo Chavez proposait un pacte de non-agression entre ses miliciens et les polices des autres pays d’Amérique du Sud !

« La conclusion d’un pacte de défense et de sécurité collective entre les pays du Golfe Persique assurera la paix et la sécurité dans la région », a affirmé cet homme pour qui la souveraineté du Liban ne valait rien et la vie des soldats de la paix encore moins. Il est aujourd’hui ministre, mais sous les supposés modérateurs, il a vécu en toute impunité et jamais un de nos valeureux dissidents n’a condamné cette violation de la souveraineté du Liban et les meurtres qui y ont été commis par les miliciens du régime des mollahs. L’une d’elle inspire même la France !

« Le développement des arrangements défensifs et militaires et l’organisation de manoeuvres communes, la lutte contre le terrorisme, le trafic d’armes et de drogue, et la sécurité régionale sont les principaux points d’un tel pacte », a-t-il continué.

Il y a cependant une contradiction : car ce sont les Pasdaran, les Gardiens de la Révolution, qui sont justement les plus actifs dans les domaines précités ! Le pacte équivaut à étendre les passe-droits dont ils jouissent en Iran aux eaux du Golfe Persique. Et quand c’est le technicien de deux attentats les plus décisifs du Liban qui en parle, les dits « pays du Golfe » (Persique) savent que le pacte est assujetti à un « si non… ».

Cette déclaration survient après les craintes suscitées par les manoeuvres des mollahs. Même si ces manoeuvres étaient de prime abord destinées à faire taire les rumeurs de la vulnérabilité du régime parmi les iraniens, les tirs de missiles ont quand même alerté les états du Golfe Persique.

Dans leur jeu de provocation en chaîne, les mollahs doivent parfois faire face à des réactions inattendues. Ils ont à la fois besoins de faire peur mais aussi besoin de ne pas paraître trop menaçants car actuellement, ils doivent prouver leur gentillesse, espérant un retour aux affaires des Démocrates US enclins à arriver à un arrangement avec les mollahs. L’Amérique a de nombreux alliés dans la région et ces manœuvres pourraient inciter les américains à renoncer aux négociation en direct avec l’Iran.

Tel est le drame de ce régime qui est doté d’une vraie politique d’intimidation,et le mais d’aucune véritable diplomatie claire (du moins pour lui-même). Ce bricolage permanent est l’une des raisons de l’instabilité économique de l’Iran car il incite les capitaux à fuir, les investisseurs à plier bagages et le peuple à espérer un changement radical. Finalement ce régime n’a même pas besoin d’une opposition : il est son propre ennemi.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Un autre exemple de ce bricolage :
- L’Iran se dit prêt à être flexible : décodages
- (04.07.2006)