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L’AIEA examine le dossier iranien
23.08.2005

Les responsables de l’AIEA ont commencé, lundi 22 août, à Vienne, des discussions avec des experts pakistanais afin de déterminer si l’Iran a utilisé du matériel pakistanais pour enrichir de l’uranium.



Il s’agit de comparer des traces d’Uranium Hautement Enrichi (UHE), trouvées par des inspecteurs de l’AIEA dans des installations nucléaires en Iran, avec des échantillons fournis par les Pakistanais. L’objectif est de déterminer si ces traces proviennent d’un processus d’enrichissement effectué au Pakistan, ou plus tard sur le sol iranien.

La question des contaminations devrait être l’un des éléments du rapport que El Baradei présentera le 3 septembre prochain aux trente-cinq Etats du Conseil des gouverneurs, l’exécutif de l’AIEA.

Le rapport traitera aussi de la conversion de l’uranium que l’Iran a relancée le 8 août malgré les demandes des Européens et du conseil de l’AIEA.

Le rapport ne devrait guère signaler de progrès sur un autre point en litige : les demandes d’éclaircissements de l’AIEA sur des plans de centrifugeuses sophistiquées P2, dont l’Iran a reconnu avoir pris possession, il y a sept ans, mais en affirmant ne pas les avoir développées.

Ces assurances provoquent le scepticisme, y compris au sein de l’AIEA.

Selon le Journal Le Monde, Washington accuse Téhéran de chercher à fabriquer l’arme nucléaire et l’AIEA a refusé, vendredi, de commenter ces informations.